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Un jour, il s'en est allé...



600x337_rogerUn jour de septembre un grand musicien s’en est allé laissant derrière lui une œuvre immense. Roger Boutry avait 87 ans lorsqu’il a tiré sa révérence, tout en discrétion. Il est de ces hommes qui marquent leur passage par leur talent. Car du talent il en avait, immensément ! Il était un musicien complet comme il en existe peu, pianiste virtuose, grand déchiffreur, pédagogue reconnu, chef d’orchestre et président honoraire de l'Orchestre de la Garde républicaine.

La musique a toujours fait partie de sa vie et ce depuis sa plus tendre enfance. Il a grandi dans une famille de musiciens. Sa mère était pianiste et chanteuse, son père, trombone solo à l’Orchestre National de France dont il a été l’un des fondateurs. Grâce à ce dernier, il côtoyait beaucoup de musiciens d’harmonie. C’est là qu’est venu son goût pour les instruments à vent.

Son parcours est prodigieux. A 11 ans il entre au Conservatoire Supérieur de Paris où il remporte huit prix. En 1954, il obtient le Prix de Rome attribué par un jury composé d’Arthur Honneger, Florent Schmitt et Paul Paray, entre autres. Il mène alors une carrière de soliste et de chef d’orchestre en France et à l’étranger. A partir des années 1960, Roger Boutry se consacre à la pédagogie et à la composition. C’est à cette époque qu’il est nommé professeur au Conservatoire National Supérieur de Paris où il y enseignera l’harmonie pendant 30 ans.
En 1973 il est nommé chef des musiques de la Garde Républicaine. Il dirigera l’orchestre d'harmonie, l’orchestre symphonique, l’orchestre à cordes et les formations de musique de chambre pendant presque vingt-cinq ans.
Roger Boutry était un chef exigeant qui a fait de cet orchestre un des joyaux de l’école française, grâce à son sens des accords, à la finesse de ses interprétations. Il a dédié à cet orchestre de nombreuses œuvres originales et des arrangements élargissant ainsi le répertoire pour les formations à vent.

La France peut s’enorgueillir de compter des figures telles que lui. L’heure est peut-être à la reconquête de ses chefs-d’œuvre trop délaissés.

Puissent les musiciens continuer à faire vivre sa musique !

C.F.