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Une belle leçon d'orchestre !



En lançant une nouvelle fois notre partenariat avec le « stage de formation aux techniques de la direction d’orchestre », et en méditant sur cette discipline complexe que j’ai étudiée et pratiquée de très nombreuses années avec un maitre Amateur de ma région Roger CAYROL, et le rôle du bénévolat dans la musique, je voulais vous faire partager ce texte d’un musicien et compositeur qu’il a rédigé suite à un concert :

« On pourrait - on devrait - trouver normal de faire son travail, et il n'y aurait peut-être alors pas lieu de dire plus du concert de ce soir que : « c’était très bien ».
Mais à l'heure où l'on endure tant, non pas de mauvais chefs, mais de non-chefs, c'est-à-dire de podiums qui ne sont pas seulement réduits aux fonctions primaires de la direction d'orchestre mais qui en sont privés tout court, où l'on déplore le niveau semi-amateur de certains orchestres tenus pour professionnels et le ternissement de phalanges internationales lassées du bal des baguettes et des administrations, il faut dire que ça fait du bien, que ça donne une sacrée bouffée d'oxygène, de voir une centaine de jeunes pour la plupart même pas encore en conservatoires supérieurs jouer presqu'aussi bien, et sous certains aspects beaucoup mieux, que beaucoup de formations professionnelles (et on parle de deux heures de programme s'achevant par le Concerto pour orchestre de Lutoslawski). De voir une programmation intelligente, qui ne nous offre pas le sempiternel choix entre l'œuvre entendue cent-cinquante fois et l'œuvre jamais entendue et qu'on aurait préféré ne jamais entendre - c'est-à-dire qu'ici, des oreilles et une culture sont allés dénicher des partitions qu'on est heureux d'avoir découvertes. De voir un chef enfin, un vrai chef, qui sait son métier et ça s'entend, qui fait magnifiquement travailler tous ses musiciens en quelques services de répétition et qui les conduit magnifiquement au concert, les emmenant très loin vers le meilleur phrasé, l'exacte forme de note, le contrôle du son optimal, l'enthousiasme débordant - qui transcende la somme des parties pour en faire un tout supérieur, qui respecte les instrumentistes, le public et qui se respecte lui-même, en somme. 
C'est certes un peu dommage de faire un panégyrique sous forme de réquisitoire, mais mieux vaut peut-être pour l'avenir de l'art considérer comme normal ce qu'ont fait cette semaine et ce soir cet Orchestre, et tous ceux qui les ont aidés, tous les jeunes professionnels qui sont venus bénévolement encadrer les pupitres ? En tous cas, chapeau bas. »
Charly MANDON ( avec son aimable autorisation )



M.D.