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"The Voice of the Trumpet"

Lucienne Renaudin-Vary



cd lucienne renaudin vary
Lors de la présentation du Concours International de Trompette qui porte son nom, Eric Aubier donnait rendez-vous en octobre à Rouen à la planète des trompettistes en espérant inviter des femmes trompettistes professionnelles comme membre du jury et accueillir de nombreuses candidates.
Si on ne remarqua au jury qu’une seule femme, Claire Paris Messler, directrice d’établissement d’enseignement artistique dont le CRR de Rouen, la parité était quasiment atteinte parmi les 120 candidats et candidates venus de 24 pays.

Mais c’est en finale de la catégorie Master que les jeunes femmes prirent l’ascendant en propulsant deux représentantes, qui récoltèrent les lauriers des premier et second Prix.
L’anglaise Matilda Lloyd, élève à la Royal Academy of Music de Londres, remporta le premier Prix. L’italienne Serena Basandella, Première trompette à l’Orchestra della Svizzera Italiana de Lugano, se vit attribuer le second prix. Le français Célestin Guérin, primé au CNSMD de Paris, décrocha le troisième prix.

Eric Aubier, dans sa présentation des deux catégories du Concours international de Rouen, citait la jeune française Lucienne Renaudin-Vary en précisant « Il serait tout à fait légitime qu'elle puisse s'inscrire »

La jeune fille de 18 ans, Révélation Soliste instrumental aux Victoires de la Musique classique, actuellement étudiante au Conservatoire de Paris et toute jeune bachelière, ne put se présenter au concours de Rouen. Elle avait une excuse valable. Elle était en tournée en Amérique du Sud du 16 octobre au 2 novembre avec l'Orchestre National du Capitole de Toulouse. Elle y accompagnait le pianiste Bertrand Chamayou dans le concerto n°1 de Chostakovitch pour piano, trompette et orchestre à cordes sous la direction de Tugan Sokhiev.
Elle avait précédemment remplacé la trompettiste Alison Balsom, enceinte, pour deux concerts dont l’un à Londres avec le Royal Philharmonic Orchestra.
Et dès son retour en France, Lucienne présentait la sortie de son premier album, chez Warner, "The Voice of the Trumpet".
Enregistré avec l’Orchestre National de Lille conduit par  Roberto Rizzi Brignoli, "The Voice of the Trumpet" présente seize orchestrations de belles mélodies baroques, classiques, romantiques ou Jazz. Et comme l’indique le titre de l’album, c’est la voix qui domine. Celle de la trompette, mais surtout la voix intérieure de Lucienne, elle qui rêve d’incarner à la trompette le rôle de Carmen.

Pour elle, la trompette est avant tout une voix, sa voix. « Je suis d’ailleurs bien plus à l’aise quand je joue que si je dois chanter ou même parler. Quant au souffle, pas besoin de trop respirer, il faut juste savoir gérer son air. La technique est très proche de celle des chanteurs» D’ailleurs le ténor, Rolando Villazón, ne s’y est pas trompé en acceptant d’interpréter avec elle le duo Povero Ernesto tiré de Don Pasquale de Donizetti.

L’album, compilation d’airs et de mélodies célèbres qui parcourent les époques, s’écoute comme Lucienne joue, facilement, simplement, agréablement.

Avec le contre-ténor Christophe Dumaux, elle rivalise d’ornements subtils dans l’air très haut perché Eternal source of ligth divine de G.F Handel.
Lucienne a invité le trompettiste Eric Truffaz pour un duo inattendu dans Belle nuit, ô nuit d’amour, Barcarolle de Jacques Offenbach. Puis, pour une adaptation inspirée de Summertime.
Elle développe un style Jazzy dans les standards de George Gershwin (The man I love), d’Harol Harlen (Over the rainbow).

Dans l’interprétation de My funny Valentine de Richard Rogers, Lucienne est inspirée sans le copier par le jeu de Chet Baker, son trompettiste préféré.

Nous invitons avant de vous procurer son CD, d’écouter en répétition Lucienne Renaudin-Vary accompagnée par l’Orchestre National de Lille interpréter My favorite things.


Y.R.