Ce site nécessite JavaScript. Merci d'en autoriser l'exécution.
Please enable JavaScript in order to use this web site.
Pour revenir à la newslettre, cliquez ici
André Verchueren

100 petits Tours d’accordéon et puis s’en va



andré verchuerenL’évocation du passage du Tour de France et de sa caravane commerciale est indissociable du gruppetto des notes du klaxon "à l'italienne" et des sonorités musettes de l’accordéon.
Alors quand en plein centenaire du Tour, décède le 10 juillet l’emblématique accordéoniste français du XXème siècle André Verchuren, on ne peut y être insensible.


L’année dernière, à 91 ans, André Verchueren animait encore quelques galas, sans doute pour ajouter quelques couples aux 40 millions qu’il a fait danser à travers le monde avec plus de 10.000 galas. 775 albums enregistrés et 80 millions d'albums vendus.
Né le 28 décembre 1920 à Neuilly-sous-Clermont dans l’Oise d’une famille d’origine belge, les Verschuren, il a hésité entre une carrière de cycliste et la musique.
Il se décide pour l’accordéon familial et commence par "les bals parquets", papa à l'accordéon, maman à la batterie. En 1936, il gagne le Championnat du monde de l'accordéon.

Les années de souffrance
Ce que l’on sait moins de lui, ce sont les 13 mois de captivité en déportation à Dachau pour faits de résistance pendant la seconde guerre mondiale. Son fils Harry porte le nom en souvenir d’un parachutistes allié qu'il a aidé. A son retour de captivité, il faudra quelques années pour que ses doigts retrouvent toute leur agilité.

60 années de bonheur sur scène
Son exutoire de cette période noire, Verchuren le trouvera dans le plaisir de voir tourner les foules au son de son accordéon jusqu’à la fin de sa vie et assumera ce succès populaire.
A la Libération, le son de l'accordéon change, parce qu'il faut animer des bals sur les grandes places, les fêtes nationales ou le Tour de France. "Il fallait lancer les farandoles faire reprendre les refrains du moment et couvrir le bruit de la foule avec un orchestre étoffé de cuivres et le registre 'à vibration'. Sonorité qui sombra progressivement dans la vulgarité. S’il sera le plus populaire, il sera également le plus décrié aussi par les amateurs du genre. Et il ne peut s’en prendre qu’à lui-même car contrairement à ses confrères, c’est lui qui compose ses succès.
En 1956, il est le premier accordéoniste à se produire à l'Olympia à Paris pendant trois semaines. En 2007, il fêtait triomphalement ses 80 ans de musique sur cette même de scène mythique, malgré son âge avancé. «Dès que j'ai passé les bretelles, je suis un autre homme. La scène, ça vous transforme. C'est là que je me sens vivre et c'est pour ça que je vis», confiait-il à l'époque.
Il sera de retour à l’Olympia septembre 2012.


Du début des années 1950 jusqu'aux années 1970, il donne des bals à l'arrivée pendant quinze Tour de France et écrit des chansons à la Gloire de Poulidor et des forçats du Tour.

vercheren pruvostAndré Vercheren perpétue ainsi une tradition des accordéonistes du Tour, Fredo Gardoni, Emile Carrara, Yvette Horner, Emile Prudhomme, Raymond Boisserie, Roland Zaninetti, Bernard Marly et depuis 2012 Michel Pruvot.

Avant de partir sur les routes du Tours en début Juillet 2013, Michel Pruvot avait tenu à saluer son ainé André Verchuren, pour une ultime rencontre.

De l’accordéon à la clarinette
Dans les “Elucubrations” sorties en 1966, le chanteur Antoine criait :
“Ton accordéon me fatigue,
Yvette, si tu jouais plutôt de la clarinette ?”

C’est sans doute cette supplique que Jean-Marie Leblanc entendit.
Champion cycliste, journaliste et ancien directeur du Tour de France de 1989 à 2006, Jean-Marie Leblanc est aussi un clarinettiste amateur passionné. Libéré de ses fonctions officielles, il crée le Tour Jazz Band avec des musiciens issus de la caravane du tour, membres de l'équipe ASO ou des journalistes de l'Equipe. (Philippe Sudre, Philippe Gaudion, Bernard Chevalier auxquels ce joignent des jazzmen confirmés. Le Tour Jazz Band anime quelques étapes et se produit lors de concerts.


Passionné de musique classique et de jazz, Jean-Marie Leblanc joue avec l’harmonie de Bousies près de sa ville natale du Nord qu'il avait quittée en 1962. Il rêvait de jouer un jour avec orchestre. Ce rêve s'est réalisé En juin 2008 avec l'Orchestre Philharmonique de Liège, il a concrétisé le rêve d’interpréter le Concerto pour clarinette de Mozart.



Y.R.