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Patrimoine de l’UNESCO

Les instruments d’ordonnance en première ligne



trompes ougandaDans la Newslettre n°20 - Mai 2012, nous relations l’inscription au patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO du Mariachi, musique à cordes, chant et trompette.
Depuis le fest-noz breton est venu allongé la liste en 2012 tout comme la facture et la pratique musicale du târ, instrument à cordes à long manche, traditionnellement fabriqué et joué dans les communautés à travers tout l’Azerbaïdjan.

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Le târ d'Azerbaïdjan
Récemment l’UNESCO a reconnu le Bigwala, musique de trompes en calebasse et danse du royaume du Busoga en Ouganda.
Le bigwala représente la musique et la danse d’une pratique culturelle du peuple Basoga de l’Ouganda, exécutée lors de célébrations royales, notamment d’intronisations et de funérailles, et, au cours des dernières décennies, à l’occasion d’événements communautaires. Le bigwala désigne un jeu de cinq trompettes gourdes qui sonnent à l’unisson pour produire un chant accompagné d’une danse spécifique. Seuls restent quatre anciens maîtres détenteurs des techniques de fabrication du bigwala, de la maîtrise de l’instrument et de la danse ce qui constitue une réelle menace pour cette tradition.
Video Unesco

Instruments d'ordonnance et patrimoine musical militaire
En France, c’est sans doute inspirés par cette reconnaissance de patrimoines artistiques que des musiciens passionnés des instruments d’ordonnance et de batterie-fanfare (instruments naturels associés aux tambours et percussions) font actuellement circuler une pétition sur des forums pour lancer une première initiative.
Ils ont été entendus et les fédérations et confédérations comme la CFBF présidée par l’ancien Tambour-major de la Batterie-Fanfare de la Musique de la Police Nationale, Guy Coutanson, qui se sont mobilisées.

La CAMPA (Coordination des Associations Musicales de Pratiques Amateurs) présidée par Gabriel Ferrand devrait dans les semaines qui viennent réunir un comité de pilotage pour déposer un dossier autour du Patrimoine Musical Militaire français – Orchestre d’harmonie, batterie-fanfare et instruments d’ordonnance.
Guy Coutanson s’inquiétait déjà voici quelques années dans une lettre ouverte co-signée avec Gabriel Ferrand de l’avenir des Musiques Militaires en France et de son patrimoine en danger. Pour lui, le plan « Armées 2000 », avec la disparition du service national obligatoire et la mise en place des procédures de professionnalisation faisait peser une grave menace sur les formations musicales militaires et tout particulièrement les batteries fanfares.
« L’essentiel du problème se situe au niveau des effectifs des unités restantes, lesquels sont devenus insuffisants pour préserver l’ensemble harmonie/batterie fanfare qui est une originalité française. Le cérémonial militaire risque à terme d'être exclusivement assuré par les seuls instruments de l'harmonie. »
Il souhaitait alors la vigilance et l’action de tous les passionnés pour circonscrire la baisse des effectifs dans les rangs des musiciens militaires. Il souhaitait des mesures afin de redonner aux batteries fanfares et aux instruments qui la composent (tambour, clairon, trompette de cavalerie et cor de chasse) les moyens de perpétuer la tradition française dans toute sa diversité (infanterie, cavalerie, chasseurs, aviation, marine…).

L’actualité de 2013 leur donne raison d’avoir lancé ce cri sans trop avoir eu d’écho, ni des pouvoirs publics ni même de la profession.
Les amateurs éclairés ne souhaitent pas en rester là. Et comme les Ougandais qui ont su faire reconnaitre in-extremis leurs traditions et le Bigwala et ses trompes en calebasse, les fanfaristes français ne veulent pas être les derniers des Mohicans.
Site CFBF 
Y.R.