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Coups de vents 2013 - Les impressionnistes

Guy-Claude Luypaerts



jury

Le samedi 9 mars s’est déroulée la finale du 4ème Concours International de Composition pour Orchestre à vent.

Cette édition a couronnée Les Impressionnistes de Guy-Claude Luypaerts
Organisé sur deux années, ce qui laisse le temps nécessaire pour les différentes séquences de sélection.
La première étant la lecture sur table des 108 partitions reçues en 2012 de compositeurs de 24 nationalités. 21 œuvres de 13 nationalités ont été présélectionnées et attribuées par tirage au sort aux orchestres du Nord et du Pas de Calais pour les phases de quarts et demi-finales. Quatre œuvres finalistes étaient retenues pour la grande soirée du 9 mars.

Palmarès
Premier prix
Guy-Claude Luypaerts (France)
Les impressionnistes
Interprétée par l’Orchestre de Bruay-La-Buissière direction Jean Castagnet
Deuxième Prix
Jun Nagao (Japon)

A ce qu’il y avait
Interprétée par Coups de Vents Wind Orchestra direction Bruno Humetz
Troisième prix
James Croson (USA)

Spirit and opportunity
Interprétée par l’Orchestre de Saint Omer direction Philippe Le Meur
Quatrième finaliste
Kaori Koizumi (Japon)
Fujin

Interprétée par Coups de Vents Wind Orchestra direction Philippe Langlet

Biographies des lauréats
Guy-Claude Luypaerts
né le 16 mai 1949 à Paris accomplit toutes ces études musicales au CNSM de Paris. Il y remporte sept prix dont le 1er prix de flute dans la classe de Jean Pierre Rampal et le grand prix de composition dans la classe de Tony Aubin. Dès ses premières œuvres, il se révèle excellent orchestrateur et affirme sa prédilection pour la forme concertante et pour les ensembles d’instruments à vent. Il est dans la filiation artistique de son père Guy Luypaerts, remarquable compositeur et chef d’orchestre né en 1917.

Juin Nagao né en 1964 au Japon est diplômé de l'Université Nationale de Tokyo des Beaux-Arts et de la Musique. Il étudia la composition avec Masayuki Nagatomi et Teruyuki Noda. Jun Nagao a commencé sa carrière comme arrangeur pour orchestres et ensembles à vent. Aujourd'hui, il est connu pour ses nombreuses compositions originales, y compris plusieurs œuvres d’illustrations sonores pour les jeux vidéo et les films. Lauréat de plusieurs concours avec des œuvres qui porte toutes un titre en français, "L'été-L'oubli rouge", "L'e-printemps L'illusion bleue", "Un moment de parfum ". Le titre « A ce qu’il y avait » lui a une fois de plus porté chance à Lille 2013.Jun Nagao est professeur de collage de musique Toho.

James Croson né au Texas a grandi à Columbus, dans l'Ohio. Ses compositions incluent des œuvres pour orchestre, ensemble à vent, et des ensembles de chambre ainsi que des œuvres électroacoustiques et de la musique pour le cinéma et animations.
Avec la composition Six Degrees of Freedom for symphonic Band, il avait demi-finalistes de Coups de Vents 2006.
James Croson est diplômé de l'Eastman School of Music et de l'Ohio State University et a enseigné à l'université de Wittenberg, Rollins College, et Georgia College.

Kaori Koizumi née en 1985 à Hyougo (Japon). Après son Master obtenu dans la classe de Composition en 2010 de l'université de musique Kunitachi, elle poursuit actuellement ses études auprès de Édith CANAT de CHIZY et en classe de musique électro-acoustique avec Régis Renouard-Larivière au Conservatoire à Rayonnement Régional de Paris. Ses pièces sont interprétées par Tokyo Kosei Wind Orchestra et Osaka Municipal Symphonic Band. En 2012. elle a obtenu le premier prix au concours italien Concorso Internazionale di Composizione Premio Valentino Bucchi.

Jury : Les français, Claude Pichaureau, (président), Roger Boutry, Jean-Sébastien Béreau, Pascale Jeandroz, le taïwanais Yeh Shu Han, le coréen Jeon-Sik Yoo, l’italien Daniele Carnevali et le russe Igor Savinov.

Coups de Vents s’est attaché les partenariats permanents de l’Union des compositeurs de Russie, de l’American Band College et de l’AFEEV (association française pour l’essor des ensembles à vent). Les œuvres primées seront éditées aux Editions Feeling Musique.

Les Impressionnistes de Guy-Claude Luypaerts
« Pour faire ce concours j’ai retiré de mon tiroir une partition (œuvre originale pour petit orchestre d’harmonie) complètement délabrée qui a l’époque m’avait été commandée en 1984 par Monsieur Pierre Gabaye qui était responsable du service de musique légère à Radio-France. J’ai donc enregistré et dirigé cette œuvre qui malheureusement n’est jamais passée sur les ondes étant donné que ce service à disparu brutalement (coupe sombre à la Radio à l’époque). Pas de chance pour moi.
J’avais été inspiré, à l’époque, par un rêve. J’ai réalisé cinq tableaux descriptifs. Quand j’y repense je fais référence à la musique du film Boule de Suif des années 1945 signée de Marius-Paul Guillot et notamment la scène « le départ en calèche ». Est-ce une réminiscence, une évocation « impressionniste », sans doute…
Inscrit au concours de composition « Coups de vent » je suis parti de l’original qui comprenait 5 tableaux, la partition et le matériel (cela m’a prit plus de deux mois de mon temps) et je réduis le format pour entrer dans le minutage imposé de moins de 10 minutes. J’ai même rajouté à la demande des organisateurs du concours un pupitre de saxophones pour être tout à fait dans les normes après les quarts de finale.
J’ai souhaité par cette composition offrir une pièce de facture solide tout en restant abordable à beaucoup de formations à vent dans l’esprit de la musique légère qui m’est si chère.
Quelques jours après la finale à Lille, j’ai rendu visite à mon père qui vit retiré à 96 ans (il est né en 1917) pour lui annoncer avec une certaine fierté mon premier prix. J’ai une grande admiration pour lui qui a été un sublime musicien. Il a été entre autres le pianiste, le compositeur et le chef d’orchestre de Charles Trenet. J’ai eu la chance, enfant, d’assister à de nombreuses représentations. Il collaborera également avec Edith Piaf. Citoyen de Montmartre, né dans ce village du cœur de Paris pendant la Grande Guerre, qui mieux que lui pouvait composer la célèbre chanson "Pigalle". Une chanson impressionniste et intemporelle.

harmonie bruay

L'Harmonie de Bruay-La-Brussière dirigée par Jean Castagnet

Effectivement et la récompense obtenue en 2013 pour Les Impressionnistes révèle bien que la musique n’a pas d’âge et c’est très bien ainsi.
En ce moment je termine une composition pour le Quatuor HELIOS qui m’a passé commande. Œuvre qui sera enregistrée à la rentrée. Jean Louis Beaumadier également d’un concerto pour flûte piccolo. Je viens également de terminer un concerto de piano pour le soliste François Kerdoncuff que je dirigerai bientôt.
Pour le concours Coups de vents, je félicite les musiciens amateurs de l’Orchestre de Bruay-La-Buissière sous la direction de Jean Castagnet qui ont œuvré tous ensemble pour défendre ma partition avec brio et ferveur. »

Vidéo des extraits des quatre oeuvres finalistes

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Questions à Philippe Langlet
Pour la finale de Coups de Vents, la soirée offerte dans l’auditorium rénové du Nouveau Siècle à Lille vient de s’achever après plus de 3 heures et demi de spectacle devant plus de 1300 spectateurs. On assiste à une concentration de talents régionaux pour un Concours International de composition. Comment fédère-t-on autant de musiciens professionnels et amateurs ?
Il ne faut pas oubphilippe langletlier  l'histoire de notre région, le Nord-Pas-de-Calais dont les orchestres à vent sont le patrimoine vivant depuis plus de 2 siècles. Cet ancrage territorial est naturel. C'est une force exceptionnelle pour qui y croit vraiment.
Je pense également que c'est le projet en lui-même qui ajoute à  cet engouement. Comment ne pas être pleinement investi lorsqu’on est associé à la "création"? Etre le premier à interpréter une œuvre, à la défendre, devenir le complice d'un compositeur qu'on ne connait pas, dont on  ne sait rien de lui, participer d'une action dont on sait le rayonnement, depuis la petite commune du Nord ou du Pas-de-Calais où on va interpréter l'œuvre pour  la première fois, à la grande salle de concert de Taipéi, à l'auditorium du Nouveau Siècle de Lille ou au Conservatoire de Moscou, est un moteur exceptionnel. Un projet partagé est souvent fédérateur. Les musiques d'aujourd'hui ont trouvé toute leur place et le succès qu'elles méritent lors de cette finale. La diversité des musiques est un levier exceptionnel pour les jeunes. Nous en avons la preuve cette année encore. coups b
Quel est le cheminement qui conduit à ce succès depuis le lancement du Concours International de Composition en 2004 dans le cadre des manifestations Lille Capitale Européenne de la Culture ?
C'est savoir accorder sa confiance et obtenir la confiance, c'est tisser un réseau de qualité où chacun trouve une vraie place. Coups de Vents propose un parcours à chaque fois différent. Il permet la confrontation avec des œuvres nouvelles et souvent difficiles que chaque musicien s'approprie. Cette aventure de la Création fait grandir tant les musiciens amateurs que professionnels. Ces derniers perçoivent parfaitement la motivation et l'envie des musiciens amateurs, ils les accompagnent ainsi au plus près afin de leur permettre de vivre des moments inoubliables comme ceux de ce 9 mars dernier ou du 28 juin 2008 où nous avions accueilli Maurice André pour son 75ème anniversaire
Le concours de composition a vocation à enrichir le répertoire des Orchestres d’harmonie. Depuis la première finale en 2004, quelles œuvres primées ont été le plus rejouées en France et à l’étranger ? Et enregistrées ?
A ma connaissance l'une des œuvres les plus rejouées tant en France qu'à l'étranger est sans doute « Around the world » de Jean-Philippe Vanbeselaere. J'ai dirigé cette œuvre aux USA, en Chine, en Russie, en Corée, à Taïwan...  et elle a toujours remporté un franc succès tant auprès des musiciens que du public. Mais il y en a beaucoup d'autres qui ont été rejouées un peu partout dans le monde. Quasiment tous les finalistes de chaque édition ont rencontré un bel accueil dans les salles de concerts et ont fait l'objet d'enregistrements sérieux.
Pour cette quatrième édition de la biennale, combien de partitions avez-vous reçues et comment se sont passés les éliminatoires sur table. Sur quels critères de choix ?
Cette quatrième  édition a reçu moins de partitions que les autres en raison de notre choix de dématérialiser la communication, à la fois par souci d'économie et par souci de protection de l'environnement. Par ailleurs en 2010 nous avons alterné avec un concours international d'orchestres et cela a perturbé le cycle biennal du concours de composition. Nous avons reçu 108 œuvres au lieu des 180 à 200 lors des autres éditions. Par contre, malgré cette baisse du nombre de candidatures, nous avons observé une constante dans les œuvres de grande qualité.

coups a
Quelle est l’exigence du jury présidé par Claude Pichaureau ?
La première exigence est la qualité de l'écriture, la richesse et l'originalité des idées. La construction et l'instrumentation de l'œuvre sont passées au crible par ces grands experts de la composition et de l'analyse sur table.
La durée imposée de la composition est d’environ 8 à 9 minutes. Les compositeurs peuvent-ils inclure d’autres instruments que les cuivres, bois et percussions ?
Le règlement reste la référence à respecter. Si un détail particulier se présente il est soumis à une réflexion collégiale du jury qui décide de l'intérêt ou non de cette particularité, dans l'intérêt de la musique et des enjeux qui nous animent.
La nomenclature de l’orchestre d’harmonie doit-elle être respectée ?
Oui la nomenclature doit être respectée mais le jury de sélection de la première phase du concours  reste souverain et peut accepter quelques enrichissements ou choix judicieux du compositeur en fonction du caractère de l'œuvre et de la pertinence de ces choix.
J’ai cru comprendre que la partition des Impressionnistes ne comportait pas de quatuor de saxophones ? Est-ce vraiment irrémédiable de les insérer et pourquoi ?
Pour le concours et compte tenu de l'article 3 du règlement il était souhaitable et possible de compléter l'orchestration avec des saxophones. Ainsi et dans l'intérêt de l'œuvre cette bivalence peut, bien entendu, être conservée dans l'avenir.
La partition "Les Impressionnistes" en effet n'avait pas intégré initialement  les saxophones mais le compositeur est revenu intelligemment sur ce choix premier. Un orchestre d'harmonie est souvent très riche de saxophones et cette réalité dont être entendue. Lorsqu'on met une nouvelle partition sur les pupitres, il est difficilement concevable, a fortiori dans le monde amateur, de laisser à l'écart tout un pupitre au prétexte que... et on peut facilement imaginer par contre, la réaction de nos amis saxophonistes s'ils étaient laissés pour compte...
Pour les quarts de finales, huit œuvres sélectionnées sont par tirage au sort confiées à huit orchestres du Nord et Nord Pas de Calais. Dans la répartition au sort, y a-t-il parfois des surprises ou des déceptions à réception (trop moderne, trop dur, pas assez public) ?
Nous avons décidé collégialement de la répartition par tirage au sort en effet. Ce qui n'empêche nullement, après analyse (qui se fait d'ailleurs dans l'heure qui suit le tirage au sort) d'échanger les partitions en fonction de leurs particularités et des caractéristiques de chaque orchestre. Ce qui a toujours donné satisfaction à l'ensemble des orchestres.
L’engagement des orchestres et des musiciens amateurs est assez lourd et sur une durée assez longue. Comment les chefs et les bureaux des associations s’organisent-ils ? Une aide financière est-elle apportée par Coups de Vents à ces orchestres d’amateurs ?
C'est là la force de Coups de Vents. Ce concours déplace les montagnes grâce au talent et la ténacité des chefs de ces orchestres qui emmènent leurs troupes au bout de leurs limites. Des limites qui reculent manifestement chaque année. Les progrès sont époustouflants d'année en année, mais pour cela il faut des pilotes motivés, expérimentés et talentueux. La direction de l'orchestre ne s'improvise pas, elle est soumise aux mêmes règles que pour la maîtrise d'un instrument. Au plan financier Coups de Vents prend en charge les frais liés au concours (déplacements, locations diverses, repas...)
Depuis juin 2009 et la création de Coups de vents Wind Orchestra, orchestre à vent réunissant des professionnels de la région, combien de prestations ? L’orchestre se produit-il en dehors de l’organisation du concours ?
Coups de Vents Wind Orchestra -Orchestre du Pas-de-Calais - fonctionne en sessions en fonction des projets. Depuis 2009 nous montons au moins 2 programmes par an. Cette année encore les musiciens, tous issus d'une harmonie,  ont fait preuve de grand professionnalisme et d'investissement au grand bénéfice de la musique à vent. 
Qui sont les musiciens  qui arrangent pour le CDVWO les pièces qui accompagnent les groupes ou vedettes invités ?
Ce sont des compositeurs  et arrangeurs chevronnés. Jean-Philippe Scali n'avait jamais réalisé d'arrangement pour orchestres à vent et il a réussi ce tour de force par son talent et sa  motivation. Jean-Philippe Vanbeselaere et Jean Robert Lay sont de grands professionnels de notre région. Jean-Philippe dirige l'école de musique de Saint-Martin au Laert et Jean Robert le CRD de Calais. Tous deux sont des amis de longue date et je sais leur immense talent. Talent que vous avez pu apprécier ce 9 mars et qui prouve que notre territoire est très riche et multiple.
Pendant tout le concours de composition qui court sur deux années l’anonymat des compositeurs est respecté, comment et pourquoi ?
Dans le cadre d'un concours international de ce retentissement l'anonymat est garant d'un traitement écoups bquitable entre les œuvres. Même si nous sommes tous convaincus que la collaboration entre le compositeur, le chef et l'orchestre est très fertile, nous ne pouvons l'autoriser sans favoriser incontestablement les compositeurs de proximité.
La pièce récompensée en 2013 « Les impressionnistes » de Guy Claude Luypaerts est d’une écriture de facture très néo-classique. On est loin des musiques d’avant-garde voire des traitements d’écriture contemporaine. Comment expliquer le choix du jury ?
Je crois que toutes les œuvres finalistes de Coups de Vents 2013 seraient en capacité d'accompagner ou d'illustrer des images ou un spectacle vivant. Pour ce qui est des Impressionnistes, il ne s'agit pas, en effet, d'une œuvre d'avant garde. Elle est traitée d'une manière plus conventionnelle certes mais elle est de grande qualité et très riche. Elle  a été très chaleureusement accueillie par l'orchestre et les différents publics qui l'ont ovationnée lors des 3 phases de ce concours.  Le choix du jury est souverain. 8 jurés de très haut niveau professionnels se sont exprimés. Un jury différent aurait peut-être jugé différemment. C'est la loi universelle des concours. Ce choix peut ne pas être partagé, et c'est tout à fait compréhensible.
Le public a ovationné  Spirit and opportunity de James Croson (USA). L’apport du piano obligé a donc séduit. Est-ce fréquent les compositeurs qui proposent d’intégrer le piano aux vents et percussions ?
Les œuvres pour ensemble à vent et piano sont aujourd’hui légions  tant en Europe qu'ailleurs.  L'enthousiasme suscité par Spirit and Opportunity à qui le public a dédié son Prix, démontre si besoin était, que la musique contemporaine peut être belle et populaire dès lors que son interprétation est sensible et porteuse de justesse, de vérité et d'émotion.
Tu as accompagné en 2008 Maurice André avec le CDVWO dans La Strada, A titre personnel une émotion importante ?
Oui une grande émotion liée à de merveilleux souvenirs à la fois lointains et si proches. La Strada du 28 mai 2008 fait partie des dernières scènes de Maurice André. Elle est incomparable car porteuse de toute la mémoire d'une carrière d'exception.  Je n'ai pu retenir mes larmes et j'en suis heureux. Maurice est Le Trompettiste incontesté de tous les temps. Quelle chance et quel honneur pour nous d'avoir obtenu sa reconnaissance et sa confiance. N'est-ce pas la plus belle preuve du droit à l'excellence pour nos harmonies et le monde amateur ?
Cette année, une autre émotion, tu accompagnes l’un de tes fils, David, trompettiste et leader du groupe invité French ConeXion, un petit mot….
Oupsss... Là aussi c'était chargé, très fortement chargé. C'est le moment où j'ai eu le plus de trac et d'émotion. Sa composition est tellement belle et si pleine de sens puisque dédiée à son petit garçon Marcus (qui était davantage mon petit-fils à ce moment précis...) que j'ai eu peur quelques instants de ne pas être à la hauteur. Et puis quand c'est parti on se surpasse et le résultat est enthousiasmant. Bravo à lui et à ses musiciens qui l'ont merveilleusement accompagné.
Le palmarès de l’édition 2012/2013 a peine terminée, est lancée la cinquième édition du concours de composition. Quel en sera le thème et en quoi consiste-t-il ?
2014 c'est notre 10ème anniversaire. A cette occasion nous avons choisi un thème tellement riche: les Musiques du Monde. Les musiques traditionnelles qui ont accompagné l'évolution des peuples et les progrès  humains sont dans le cadre de ce concours  le symbole du décloisonnement et du partage des cultures.
La nomenclature d’orchestre d’harmonie sera-t-elle élargie aux instruments extra-européens ?
L'apport d'instruments traditionnels sera, là encore considéré en fonction de la pertinence de leur présence dans la partition.
Les Départements du Nord et du Pas-de-Calais soutiennent cette biennale depuis 2004. L’optimisme est-il de mise malgré la crise pour l’avenir du Concours international de Composition ?
La réalité économique est bien là mais nous avons le privilège d'évoluer dans 2 départements et une région dont les Présidents positionnent l'accès à la culture comme un droit fondamental et essentiel à l'accès aux autres droits généraux. Malgré les difficultés nous sommes non seulement soutenus mais encouragés. La présence des élus et leurs propos lors de ce concert du 9 mars témoignent de cette volonté affichée. Je reste serein pour le devenir de Coups de Vents dont les enjeux sont compris et partagés  tant par les  grandes institutions étrangères que par  les ensembles à vent plus modestes de notre territoire.


Y.R.