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Armstrong : Ce que le cycle Amen

Fleurs fanées, une étoile tombée



cycle amenArmstrong : Ce que le cycle Amen
Fleurs fanées, une étoile tombée
Non ce n’est pas une mélodie inédite de «Satchmo» Louis Armstrong.

Ni, une ode au premier pas sur la lune de l’astronaute Neil Armstrong récemment décédé.
Cet édito m’est inspiré par Lance Armstrong, le cycliste, le coureur du Tour de France ; tombé du podium pour dopage. L'Union cycliste internationale (UCI) vient de lui retirer ses titres et décide que les éditions du Tour de France disputées entre 1999 et 2005 resteraient sans vainqueur. Le comité directeur de l'UCI a décidé de ne pas attribuer ces victoires à d'autres coureurs et de ne pas modifier les classements des épreuves concernées.
En référence à ce monde sportif, j’avais une argumentation massue concernant certains palmarès de concours nationaux ou internationaux d’interprétation musicale. En les commentant depuis des lustres, je m’insurgeais régulièrement contre ces palmarès où seuls des seconds prix voire des troisièmes sont attribués. Sans vainqueur déclaré. Dans les années 1990 à 2000, à l’ARD de Munich, Genève, Guebwiller et bien d’autres concours, les jurys avaient tendance surtout pour les instrumentistes à vent à ne pas délivrer de premier prix.
Je professais alors doctement que la compétition musicale s’apparentait à celle sportive. Que ce soit aux jeux olympiques ou dans n’importe autre organisation, ce sont les concurrents qui font la compétition. Le premier arrivé en tête de la course, peut-être avec un moins bon chrono que le vainqueur de la course précédente, remporte la tête du palmarès. Pour moi, ce n’est pas la compétence du jury qui fait le prestige du concours mais la qualité des candidats qu’il sait attirer. Le podium doit respecter le classement des concurrents à l’arrivée. Pour les concours musicaux, pour moi, il en va de même. Il apparaît stupide et infantilisant pour les lauréats instrumentistes d’être second et troisième sans connaître le premier d’entre eux.
D’ailleurs souvent dans leur biographie ou C-V, ces malheureux artistes escamotent cette place par un laconique « lauréat du concours… ». Certains n’hésitant pas à s’honorer d’un premier prix malheureusement illégitime.
Dans mes diverses chroniques, faisant le parallèle entre les compétitions musicales et sportives, je soulevais l’argument qui tue : Pensez au présentateur de télévision qui annoncerait l’arrivée du Tour de France en présentant un podium où le premier vainqueur serait second ou seulement troisième. Impensable. Dans les compétitions, les derniers ne sont pas les premiers.
Et bien quelques années plus tard, ce qui était impensable, l’est aujourd’hui au Tour de France. Me laissant sans argument…
Yves Rémy
Y.R.