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Ruée vers les festivals...

Songe d'une unique nuit d'été ?



prom460Cela revient chaque année comme la feuille d’imposition qui vous attend à la rentrée, cela suscite autant de passion que le mercantile Tour de France et sa caravane publicitaire, cela provoque une attendue manne pour l’industrie culturelle. Quésaco ? Le Festival.

C’est donc parti, les festivaliers se ruent à la recherche du ticket magique, sésame d’éblouissement auditif ou comment partir à la rencontre de la musique dite Classique, Jazz, Actuelles (terminologie officielle du Ministère de la Culture et des Inspections Académiques), en  toute simplicité, en bermuda et lunettes de soleil pour seul habit noir.

J’ai toujours ressenti ce mouvement de convergence des trompes d’Eustache d’une étrange manière.  Si j’ai la chance, pendant la saison d’hiver (soit, de septembre à fin juin…) de me rendre très régulièrement à la rencontre de mes artistes, compositeurs ou orchestres favoris, je connais bon nombre de mélomanes occasionnels de mon entourage, qui ne goûtent aux joies auditives des muses de la musique que l’été venu.

Ce mécanisme migratoire provoque réflexion.

Pourquoi, en notre pays dit cultivé et développé, les musiques des siècles passées ou celles élaborés (pour éviter le « savant ») qui ne disposent pas du matraquage médiatique ou publicitaire réservés aux sonorités électrifiées de la pop n’attirent pas les foules ? Au point d’inquiéter les directeurs de salles qui, devant le taux de remplissage de certaines hardies productions, préfèrent programmer les Quatre saisons ou Boléro qu’un ouvrage d’un créateur contemporain ou d’un ancien  compositeur tombé dans les oubliettes de l’histoire de la musique ?

 Les français sont-ils vraiment mélomanes ?

Edgar Varèse avait dit, avant de claquer la porte de son pays natal qui avait refusé son avant-gardisme, que les français étaient nettement plus doués pour la pêche à la ligne que pour la musique…

Il faut reconnaître, avec honnêteté et lucidité,  que nous ne sommes pas à la pointe en cette discipline, surtout si l’on vient à évoquer l’activité musicale des voisins allemands ou anglais qui, au passage disposent d’autres moyens de mise en valeur de l’éducation musicale ou de la pratique amateur (Comme par hasard)…

Pourtant, ces expériences musicales d’un soir d’été provoquent un engouement réel. Il ne faut pas le nier et, au contraire, s'en réjouir sans snobisme. Et les propositions type "Folle de journée"  de Nantes ont brisé bien des images d’Epinal sur le public français peu enclin à courir vers le "Classique".


Alors à quand des Proms  à la française ?

Et si les festivals estivaux duraient toute l’année ?


Bon été à tous et en musique !

 

Vous imaginez ceci en France un jour ?



F.D.