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Douze Divertissements En Duos
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couverture Douze Divertissements En Duos Robert Martin
Julien PORRET
Editeur : Robert Martin
Niveau : Cycle 1
Genre : Musique Instrumentale
Formation : Tuba, euphonium, saxhorns
Style et options : Quatuor de tubas


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Douze Divertissements En Duos de Julien PORRET.
C’est une aventure extraordinaire qui est arrivée à un musicien Français que les études musicales classiques ne prédisposaient pas à devenir l’un des propagateurs du Jazz en France.
Julien Porret commence très tôt des études musicales, Solfège et cornet à pistons (seul instrument disponible dans la famille). Guidé par son frère Armand, et son père qui joue également de cet instrument dans l'harmonie: "La sirène de Paris" (75014).
Encouragé par le chef et les musiciens, il prépare le Conservatoire, et obtient le premier prix de cornet en 1914 du Conservatoire de musique de Paris.
Il compose son premier morceau: "La Polka Humoristique" jouée encore de nos jours ! Cette polka est déchiffrée par Jeanne Frankin, pianiste, et fille de son professeur de cornet Merry Frankin. Surprise de constater que ce morceau est parfaitement orchestré, elle lui conseille d'apprendre le piano, et d'étudier l'harmonie avec un excellent professeur: M. Heurteur.
Dès 1912, il joue dans l'orchestre de Luna Park, porte Maillot, puis au Skating Magic-City, rue Cognacq Jay et de nombreux bals de barrières à Luna Park. Déjà, sur les programmes figurent des Cakes Walks, puis des Rags Time, introduction à la musique syncopée Américaine. A 16 ans, il est, bien entendu, passionné par cette nouvelle forme de musique et, en 1913, il compose un cake walk:"The Lucky Tramp" qu'il évite soigneusement de montrer au conservatoire, car ces nouveaux rythmes ne sont guère appréciés dans les classes.
En 1914 il obtient un 1er prix de cornet, mais la guerre éclate. Trop jeune pour être mobilisé, il joue dans les orchestres des cinémas muets. Cependant, la musique rythmée est demandée de plus en plus par le public et par les chefs d'orchestre qui veulent moderniser leur répertoire; Julien compose des morceaux nouveaux style: "Old Peter", "Jolly Boy", "Brooklin" et "Botany Bay". l'on ne parle pas encore de "Jazz" puisque ce mot n'apparaîtra que vers 1915 à Chicago. De quelle origine dérivée de Jezabel? de Jasbo Brown ?de Chas Washington? N'étant pas chauvins, nous préférons le mot Français "Jaser" qui est très utilisé à la Nouvelle Orléans, pourquoi pas ?
C'est alors que le Gouvernement Français désirant effectuer une "Public Relation" aux Etats-Unis, charge Gabriel Pares de constituer une harmonie "The French Army Band" et d'organiser une tournée de concerts à New-York, Boston, Chicago et San-Francisco. Julien est engagé comme cornet solo. Cette tournée n'est pas innocente, elle viens appuyer une demande d'aide de plus en plus pressante, car la France s'essouffle dans cette terrible guerre et l'appuis militaire et industriel des Etats-Unis devient indispensable.En 1915 l’orchestre débarque à New-York et tout de suite les concerts se succèdent. Programme très « classique » : ouverture de Benvuenuto Cellini, Manon, Fantaisie, Concerto pour clarinette, Prélude et Entracte de Carmen… C’est un succès total. Les musiciens Français sont ovationnés d’une façon délirante « à l’Américaine » et le soir, après le service, ils sont emmenés dans les quartiers « chauds » pour écouter les premiers Jazz Band. Julien est stupéfait d’entendre ces rythmes bizarres, joués par des instrumentistes qui ne lisent pas une note de musique, mais dont l’efficacité est remarquable.
Il pressent immédiatement l’avenir de cette musique : bien sûr, c'est une musique Américaine, mais les Français, peuvent écrire du JAZZ « à la Française », rien ne s’y oppose.
Les concerts se succèdent, Julien écoute Buddy Bolden, Louis Mitchell ou King Oliver. Il est surtout impressionné par les pianistes de Rag Time dont la virtuosité l’affole. Parmi eux, l’étonnant Tom Waltham. Il écrit à son tour « Powell Street » nom de la principale artère de San-Francisco.
De retour à Paris, Julien compulse ses notes prises aux U.S.A. Comment faire jouer cette musique aux orchestres Français ? N’oublions pas que les musiciens sont de formations classiques, rien à voir avec les « Jazz Band » Américains. De plus, cette nouvelle musique est qualifiée de musique de singes !!!
Alors il faut écrire des morceaux, les orchestrer, afin que les orchestres soient valables.
En 1916, la formation d’un orchestre était généralement la suivante : piano, (1 à 2) violon(s) alto, cello, contrebasse, flûte, clarinette, saxo, hautbois, cor, cornet, trombone, batterie. Encore une fois, rien à voir avec les Bands Américains. Julien est mobilisé dans l’épouvantable classe 16 qui laissera tant de morts sur le front ; Mais, trompettiste, il est maintenu hors du carnage, réveillant ponctuellement ses camarades. Cette situation ne l’empêchera pas d’écrire quelques morceaux : « Pick me up », « Luck by luck », « Bébé rose ».
Transféré en 1917 à Bourges, il rencontre les combattants Américains au repos et chaque soir, il anime les soirées en jouant au piano tous les airs qu’il a rapporté de son voyage aux U.S.A, c’est du délire. Le vin Français aidant, à l’aube, la « military police » ramène les guerriers pêle-mêle dans les casernes.En 1944 la Liberation. La musique reprends doucement, il entre à Tabarin avec Geoges Tzipine. Le matin il travaille aux Editions Nuances avec Lèo Pol, père du célebre Polnareff. L'après-midi il est directeur musical "Au Chant du Monde", une édition spécialisée dans la musique soviétique. Il fait éditer: Les symphonies de Prokofiev et de Chostakovitch, il réalise les orchestrations des chansons russes, dont Francis Blanche ecrira les paroles: Plaine ma Plaine, Le Châle Bleu, Kalinka, une chanson deviendra célèbre avec Rika Zaraï: Le Casatchoc.
Il fait éditer ses fameux déchiffrages commencés pendant la guerre, ainsi que des chansons enfantines et chansons saynettes. A cette date, son ami Eugène Foveau, professeur de trompette au conservatoire de Paris, lui demande de composer des concertinos relativement faciles pour les jeunes élèves. L'idée le séduit mais ses activités ne lui permettent pas de répondre immèdiatement à cette demande: "Comme c'est difficile d'écrire de la musique facile" disait-il souvent !
Un miracle se produit: un morceau "Tentation" édité en Allemagne, chez Rules. Découvert par un soldat américain, et ramené aux U.S.A, ce morceau est devenu l'indicatif d'une célèbre emission. La somme de droits d'auteur cumulé depuis 1944 est importante. Julien n'hésite pas et retourne au pays Basque, à Ascarat dont il apprécie le calme et la gentillesse des habitants.
Avant de partir, il vend aux vieux papiers, toutes ses éditions, il y en a 28 Tonnes ! Dans un calme absolu, il écrit pratiquement tous ses concertinos, et solos de concours pour les instruments à vent, mais il ne commet plus l'erreur de s'éditer lui-même et confie à l'éditeur Robert Martin, l'ensemble de ses oeuvres pédagogiques, ce qui est considérable. Celui-ci, excellent musicien, mettra toute la puissance de son service commercial pour diffuser ces oeuvres qui sont jouées par des élèves dans le monde entier.
Julien Porret réecrira, corrigera et reclassera la célèbre méthode Arban pour l'étude de la trompette. Il fut l'élève de Merry Frankin et d'Alexande Petit, eux même élève de l'illustre cornettiste. Il produira enfin, il méthode de trompette pour les élèves débutants.
Julien Porret décéde le 11 janvier 1979 à Pessac, Gironde, il avais 83 ans.
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