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Oscar STRAUSS

photo Oscar STRAUSS

Oscar Straus (* 6 mars 1870, Vienne - † 11 janvier 1954, Bad Ischl, Autriche) est un compositeur autrichien.
Ne souhaitant pas être confondu avec les membres de l'illustre famille Strauss de Vienne, il aurait lui-même décidé d'ôter un s à son patronyme. Cependant, il suivit les conseils de Johann Strauss fils en 1898 qui lui recommandait d'abandonner l'écriture de valses et de se consacrer au théâtre, jugé plus lucratif.
Pour Oscar Straus, la valse ne connaîtra pas de frontières, la vie non plus. Il séjournera partout où elle rayonne, à Vienne, Berlin, Paris ou Hollywood ; elle sera chanson, opérette, film ou tout simplement valse. S'il est bien un ambassadeur merveilleux de l'esprit viennois, il possède aussi cette qualité de musicien du monde que justifie pleinement la renommée de ses refrains.
Il naît à Vienne le 6 mars 1870 dans un milieu aisé. Il commence à composer dès l'âge de onze ou douze ans, motivé par la fréquentation des théâtres où il accompagne sa famille. Parmi ceux-là la coquette salle de l'An-der-Wien où il sera si souvent représenté. Turbulent, fugueur, mais étonnement doué, il étudie pendant trois ans avec Hermann Grädener. À vingt ans, il gagne Paris, mais n'y travaillera pas avec Léo Delibes qui s'éteint au moment de l'arrivée du jeune homme dans la capitale.
Il décide alors de s'installer à Berlin, et devient l'élève de Max Bruch. Devenu chef d'orchestre, il parcourt l'Allemagne, s'arrête quelque temps à Hambourg où il est l'assistant de Mahler, avant de revenir se fixer à Berlin. Dilettantisme, mais mûrissement aussi, caractérisent cette période de formation ; Straus rencontre tout ce qui compte dans la vie musicale d'alors : des compositeurs comme Leo Fall ou Schönberg, les librettistes à la mode parmi lesquels, ultérieurement, il choisira le fameux Rideamus prêt à lui confier des textes de chansons et qui lui fournira les premiers livrets d'opérette. Attiré par les planches, il crée un cabaret, Überbrettl où lui-même au piano, Bozena Bradzky comme interprète, font courir un public complice de leur verve endiablée. Il revient ensuite à Vienne et se met à écrire des opérettes, devenant alors un sérieux concurrent pour Franz Lehár. Lors de la première de La Veuve joyeuse de ce dernier, Straus aurait dit « Das kann ich auch ! » (Je peux aussi le faire !).
Sur l'esprit de l'opérette, Straus est beaucoup moins hésitant ; pourquoi ne pas reprendre la tradition d'Offenbach ? Rideamus lui fournit un livret et l'affaire est conclue ; mais la parodie de la mythologie germanique, qui est le sujet de Die lustigen Nibelungen (Les Joyeux Nibelungen) n'enchante guère le public trop sérieux du Carltheater. Les ouvrages suivants sont mieux accueillis, mais ce n'est pas encore le succès. Pourtant ce dernier ne tarde pas à venir. Le 2 mars 1907 - Straus a 37 ans -, Vienne applaudit Ein Walzertraum (Rêve de Valse, créée à Paris à l'Apollo en 1910) : sa prodigieuse carrière commence.
L'année suivante, une polémique s'instaure avec George Bernard Shaw dont Straus adapte, à sa façon, The Arms and the Man, mais elle n'empêchera pas Der Tapfere Soldat (Le Vaillant Soldat, qui deviendra Le Soldat de Chocolat) de faire son chemin de Vienne à Broadway, en passant par la France et l'Angleterre où le célèbre humoriste désavoue l'ouvrage dont les principaux numéros seront repris en 1941 pour un film de la Metro-Goldwyn-Mayer. Un grand nombre d'œuvres vont se succéder jusqu'au départ de Straus pour Berlin en 1919. On retiendra pourtant un opéra-comique, donné à Berlin puis à l'Opéra Populaire de Vienne en 1909, Das Tal der Liebe (La Vallée de l'Amour), et toute une série d'ouvrages plus légers dont les seuls titres traduisent assez bien le registre : Mein junger Herr (Mon jeune Monsieur) et Die Kleine Freundin (La Petite Amie) en 1910. Rund um die Liebe (Autour de l'Amour), Die Schöne Unbekannte (La Belle inconnue) en 1915, Liebesräuber (Charme d'Amour) en 1916, Nachtfolter (Le Phalène) en 1917, Die Galante Markgräfin (La Comtesse galante) et Die Dorfmusikanten (Le Musicien du Village) en 1919. Le climat a bien changé à Vienne ; pourtant la valse y règne toujours, en souvenir sans doute du temps qu'elle fait nostalgiquement retrouver.
À Berlin, Straus compte bien se renouveler. Il n'y parvient pas exactement, même si ses nouveaux ouvrages intègrent une composante plus grave et témoignent de l'étonnante capacité à exploiter des ressources toujours plus diverses. Il donne ainsi en 1920 au Berliner Theater Der Letzte Walzer (La Dernière Valse) avec une de ses interprètes de prédilection, Fritzi Massary. Suivront en 1923 Die Perlen der Cleopatra (Les Perles de Cléopâtre) avec Richard Tauber, le futur créateur du Pays du Sourire, en 1925 l'excellente Riquette et Die Teresina (La Térésina) donnée, peu après sa création berlinoise, à Lyon et dans le monde entier.
Oscar Straus retourne alors à Paris. Il compose spécialement pour le théâtre Edouard VII, Mariette, donnée en 1928 avec Yvonne Printemps et Sacha Guitry. Mais se sent-il devenir trop parisien et veut-il une nouvelle fois ne pas céder aux routines pour être attiré par l'expérience américaine annoncée par les blues que contenait déjà son Die Köningen joué quelques mois plus tôt à Berlin ? Quoi qu'il en soit, c'est ni plus ni moins à Hollywood qu'il décide de s'établir. Sitôt arrivé, il remanie Mariette pour l'écran et se lance dans la musique de films, démontrant ainsi l'aspect protéiforme de son génie.
Married in Hollywood et One hour with you de Lubitsch avec Maurice Chevalier et Jeanette Mac Donald marquent indéniablement le talentueux passage de Straus par Sunset Boulevard. La scène l'attire à nouveau et il revient à Berlin. Fritzi Massary obtient un nouveau succès dans Eine Frau, die weiß, was sie will (Une femme qui sait ce qu'elle veut) en 1932.
Pourtant Oscar Straus, en tant que juif, ne peut rester à Berlin sans être persécuté. Il quitte la ville de ses débuts et s'installe à Vienne, puis à Zurich. C'est dans cette dernière ville qu'il fait représenter pour la première fois Drei Walzer (Les Trois Valses) qui triompheront à Paris avec Yvonne Printemps et Pierre Fresnay en 1937. En 1939, suite à l'Anschluss, il séjourne en France d'où il part, une nouvelle fois, pour les États-Unis. La musique de film l'occupe à nouveau et c'est d'un film français, La ronde, qu'est extraite une des pages les plus célèbres du compositeur. C'est aussi aux États-Unis qu'il apprend la mort de sa femme, de son fils et de sa belle fille survenue à la suite de la déportation de sa famille.
Après la guerre, en 1948, Oscar Straus rentre en Autriche ; en 1950, il fait encore représenter lhr erste Walzer. C'est le 11 janvier 1954 qu'il s'éteint à Bad Ischl. Six ans plus tôt Franz Lehár était mort dans cette même ville.

couverture Ronde de L’amour, la Tierolff
Ronde de L’amour, la
Oscar STRAUSS
Editeur : Tierolff
Genre : Orchestre
Formation : Orchestre d'harmonie
Exemplaire complet (TIR151295-BA) : 51,78
Conducteur (TIR151295-CO) : 19,27

couverture Ein Walzertraum Molenaar
Ein Walzertraum
Oscar STRAUSS
Arr : SAKE TIEMERSMA
Editeur : Molenaar
Genre : Orchestre
Formation : Orchestre d'harmonie
Exemplaire complet (MOL010313050-BA) : 101,28

couverture Letter Song BARNHOUSE
Letter Song
Oscar STRAUSS
Arr : LEONARD B. SMITH
Editeur : BARNHOUSE
Genre : Orchestre
Formation : Orchestre d'harmonie avec soliste
Style et options : voix solo
Exemplaire complet (BARBOVS220000-BA) : 83,35