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Promesses de rentrée... Ou les suites de l'été !

Septembre, la rentrée littéraire, la rentrée scolaire, la poursuite des affaires médiatico-politico- financières engagées avant l’été, l’arrivée des feuilles d’imposition… Le rituel est immuable, tout comme les avertissements des syndicalistes sur un automne qui s’annonce bien chaud (un autre été indien en quelque sorte…). En France rien de nouveau ? Si. Vous n’avez pu manquer l’évènement,  relayés en prime-time par des médias encore essoufflés par la trêve estivale, celui de cette centaine de collèges et lycées expérimentaux, laboratoires sur crampons, qui vont proposer une modification complète de l’emploi du temps de l’élève : cours le matin, sport l’après-midi. On ne peut que se réjouir de voir la jeunesse du pays se dépenser sur les pistes ou partager les valeurs collectives d'une l’équipe mais il faut noter, un nouvelle fois, un grand oubli, celui de l’enseignement artistique. Je n’ose parler de musique mais aussi des arts plastiques, théâtre, danse, enfin bref, tout ce qui, dans les définitions des ouvrages savants est décliné sous l’appellation « éducation artistique » et fait référence aux neuf muses. Ceux d’entre vous qui ont pu lire mon billet du mois dernier vont se dire, ces propos ont un air de déjà lu, il radote. Oui, certes. Mais j’avoue toujours ma stupéfaction devant les conférences de presse des Ministres de l’Education du pays qui se succèdent sur le podium pour annoncer, eurêka, que le sport est sur le terrain. l’Art, lui, reste dans les vestiaires. Bien sûr, on promet de s’intéresser bientôt aux cas des disciplines peu rentables commercialement ou en termes d’images, et certains chefs d’établissement en accord avec la réflexion lancée par une courageuse inspection d’académie promettent de songer à  l’éducation musicale pour la rentrée prochaine… « Prenons note » comme l’on pourrait préciser dans certains cénacles. Heureusement que certains enseignants, proviseurs ou inspecteurs n’ont pas attendu la décision officielle pour lancer des initiatives… Remarquez, je pourrais gloser sur la vidéo qui circule à la vitesse du son sur internet, celle d’un ancien ministre de l’Education Nationale, spécialiste des sorties verbales immédiatement reprises par la sphère médiatique avide du scoop, qui affirme avec bonhommie que finalement, un prof. de lettre travaille quand même nettement plus qu’un prof. de musique qui lui n’a jamais de copies à corriger. Les intéressés apprécieront la compréhension de leur activité et de l’unique heure généreusement proposée aux juvéniles… « Sports et divertissements » disait Erik Satie. Décidément, nous n’en sortons pas. Et pour la prochaine rentrée ?

Un Français, champion du monde de sa discipline, qui associe musique et sport ? Réponse :

F.D.