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Musique et lien social

Ecoutez sans osez le dire



Depuis ce mois de février et après la lecture de certains articles publiés par la presse dont le quotidien Le Monde, je n’ose plus avouer quelle musique j’écoute. Car selon certaines études "scientifiques", on pourrait en déduire ma personnalité.

Autrement dit, dis-moi ce que tu écoutes, je te dirai qui tu es.
Et même quel serait votre meilleur compagnon ou compagne !


Une étude britannique dirigée par Adrian North, docteur en psychologie, a démontré en 2008 que les fans de métal et de musique classique se ressemblaient plus que ce que les idées reçues sur leurs préférences musicales pouvaient laisser penser. Des deux côtés, des gens « créatifs, doux, bien dans leur peau », concluait l'étude.

Menée sur 36 000 personnes de plusieurs pays par les chercheurs de l'université Heriot-Watt, à Édimbourg, elle avait également déduit que les amateurs d'un même type musical, même étrangers, avaient plus en commun que les personnes d'un même pays. Et avait publié une typologie de personnalités : le rap ferait de vous quelqu'un d'ouvert, bien que parfois brusque, alors que le jazz témoignerait de votre créativité et de votre (haute) estime de vous-même.

Cette étude a sans aucun doute inspiré un Nantais, Gwenaël Louise, qui a mis au point une application pour Smartphone du nom de Louise. Le principe est simple : on sélectionne des styles de musique qu'on affectionne et cela nous met en relation avec des auditeurs qui partagent les mêmes goûts. L'application permet notamment d’écouter une musique simultanément : "si je croise quelqu'un dans la rue, et qu'il a Louise, je pourrais écouter tout ce qu'il écoute" explique Gwenaël Louise.

Mais, Virgil Griffith, un programmeur informatique américain va bien pu loin. Selon son étude, nos goûts musicaux influeraient notre intelligence. Son approche « scientifique »  s’appuie sur la corrélation entre les résultats au Bac des lycéens américains du California Institute Of Technology et leurs pages d’artistes préférées sur Facebook.

On savait depuis l’émergence de la musicothérapie que musique et connexions sociales sont liées. Qu’écouter Mozart élève l’esprit. Mais delà à définir le quotient intellectuel sur la base de notre playlist, il y a un pas. Que pourrait bien franchir les recruteurs et employeurs pour déterminer les profils des candidats à l’emploi. A quand la nouvelle application analysant votre playlist à la place de votre CV ?

Alors n’ébruitez pas trop la musique que vous écoutez, parlez davantage de la musique que vous avez la chance de pratiquer.
Y.R.