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Vendanges musicales et les protéodies

Le rêve du musicien



vigne enceinte
En ce mois d’octobre les vendanges battent leur plein aux « quatre coins de notre hexagone » et dans certains vignobles, il suffit de tendre l’oreille pour savoir si la corbeille sera remplie de grains mûris à souhait.


Depuis Bacchus et ses bacchanales, les musiciens ont toujours été associés aux fêtes dionysiaques, célébrées par les plus grands compositeurs. Mais delà utiliser directement la musique au milieu des rangs de vignes, un pas vient d’être franchis par quelques vignerons.
Par exemple à Reims, aux milieu du Chardonnay, le clos Lanson bénéficie de techniques musicales pour éloigner la maladie du bois, les escas. Il s’agit là d’un programme d’essai pour trois ans spécifiques afin de stimuler la protection des vignes par le biais d’une boîte à musique diffusant une mélodie adaptée deux fois pas jour durant sept minutes. « Ce n’est pas désagréable à entendre, même si cela ne fait certainement pas un tube », précise, avec humour, Hervé Dantan, chef de caves.

La société Génodics soigne les vignes en leur jouant quelques notes de musique sur la bonne fréquence.
Les boîtes à musique de Genodics ont fait leur apparition dans les parcelles libournaises.
Le concert dure à peine quelques minutes mais se joue plusieurs fois par jour. Suffisamment pour les revigorer. Car la musique est leur thérapie. Ni classique, ni électronique, tout simplement organique. Le vignoble s'imprègne de la mélodie inspirée des protéines.

Un genre musical baptisé protéodie.
L'enceinte est placée en hauteur pour que toutes les vignes mélomanes profitent de leur dose quotidienne.
La partition n'a pas été laissée au hasard. Elaborée par l'équipe scientifique de la Genodics, elle est directement issue du langage des protéines. Car cette petite société s'est spécialisée dans le langage du vivant.
Genodics développe et commercialise les applications du Procédé Génodique, qui permet de réguler de manière très spécifique la biosynthèse de protéines, par des séquences de sons appelées « protéodies » ; celles-ci sont composées à partir de la séquence des acides aminés qui composent chaque protéine (procédé breveté et reconnu par l’Office européen des brevets).

Les représentants de Genodics se sont inspirés des travaux dans les années 60, du physicien Joël Sternheimer qui a établi la relation entre les particules, leur équilibre, leur répartition, et les chiffres mathématiques de musique. Son postulat part du constat que tout le vivant est régi par des protéines. Les acides aminés qui composent une protéine émettent des fréquences transposables sur une partition audible. Quand on joue les notes correspondantes dans un ordre particulier, cela stimule ou inhibe le processus de fabrication des protéines.

Peut-on se fier à ce physicien connu en 1968 sous le nom d'Évariste, auteur et chanteur d'un tube passé à la postérité : Connais-tu l'animal qui inventa le calcul intégral ?
Certains vignerons sont convaincus que ce système serait une alternative à l’emploi de l'arsénite de soude généralement employé contre l'Esca et interdit depuis 2000.
De nombreux vignerons se sont déjà convertis et constatent depuis deux ans des améliorations concernant la propagation de l’Esca. La mélodie a rétabli l'harmonie entre la victime et son bourreau, en favorisant la croissance des vignes tout en limitant le développement du champignon.

La protéodie
Joël Sternheimer a donné aux mélodies des protéines le nom de « protéodies ». Les protéines se composent d'une ou plusieurs chaînes d'acides aminés. Ceux-ci, au nombre de 22, sont des molécules de base qui composent toutes les protéines et sont communes à l'ensemble des organismes vivants. Ces 22 acides aminés ont des fréquences qui se synchronisent sur une gamme musicale. Fréquences inaudibles par l'homme.

vigne boseCes protéodies mieux que les Musiques de Bach, Haydn, Rameau ou Mozart diffusés depuis 2009 dans certains vignobles d’Afrique du Sud comme celui de Stellenbosch ?
Là c’est la musique baroque et classique diffusée en continu par une dizaine haut-parleurs couvrant plusieurs hectares de vignes du domaine DeMorgenzon.
Pour le professionnel, le résultat de ce dispositif sur la qualité de son cépage est indéniable : « La syrah qui vient d'ici est très différente de celle produite ailleurs sur la propriété, elle a une saveur beaucoup plus prononcée, des tanins plus doux, et tend à avoir un degré d'alcool légèrement plus faible. Vraiment, ça  donne un vin beaucoup plus équilibré, plus accessible » explique le viticulteur.
« Nous n'utilisons que du baroque et du classique parce que les deux ont des rythmes mathématiques, et il a été prouvé que les ondes sonores ont un effet positif sur la vie naturelle ».

Autre initiative dans en Toscane au sud de Montalcino où les vignes baignent dans la musique de Mozart jusqu’aux vendanges 24 heures sur 24.

La vigne est donc sensible à la musique et surtout à ses ondes produites.


Les musiciens savent bien que la musique diffusée en "concert live" touche davantage l’auditeur. Il doit en être de même pour la vigne. Alors, vivement des compositions sur les bases des gammes protéodiques pour toutes formes de combinaisons instrumentales afin de voir et d’entendre au milieu des vignes les instrumentistes bois, cuivres, cordes jouer à l’oreille des raisins attendris.

En attendant, nous vous proposons de vous rendre à la série de six concerts en novembre et décembre concoctés sur le thème « MUSIQUE ET VIN » par Philippe Ferro et l’orchestre d’harmonie de la Région Centre.
Au programme
Léo DELIBES - Cortège de Bacchus
Claude PICHAUREAU - Silène
Jean-Pascal BEINTUS - Concerto bachique pour trombone et orchestre d’harmonie (création)  Soliste : Fabrice MILLISCHER.
Florent SCHMITT - Dionysiaques
Joseph HOROVITZ - Bacchus on blue ridge

https://www.harmonieregioncentre.com/modules/smartsection/item.php?itemid=211


Y.R.