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Aux âmes bien nées...

Benjamin Gallon à 18 ans, nommé trombone soliste de l’Orchestre de Paris



benjamin gallonPour interpréter le trio pour Cuivres de Poulenc, un trompettiste et son épouse corniste  rêvait d’un enfant tromboniste. Morgane préféra l’équitation et Julien s’essaya à la trompette sans réelle motivation. Restait Benjamin. Dès l’âge de 7 ans, il n’échappa pas au trombone sans plus de conviction. C’est vers l’âge de 10 ans que ses parents et professeurs Yvelise Girard, Jean Noël Gamet puis Hervé Pronier au CRD de Bourgoin comprirent que la rencontre d’abord fortuite entre le trombone et Benjamin prenait une autre tournure. Baignant dans un milieu familial professionnel de la musique, ses parents jouant fréquemment dans les grands orchestres et son père Eric enregistrant des disques primés avec le quatuor Aria, Benjamin semblait trouver normal de jouer correctement du trombone.
Le plus dur à vivre, c’était pour lui, l’environnement du collège et la discipline des études générales en seconde au lycée.
Benjamin Gallon, Photo Sylvain Pelly pour OFJ
Depuis qu’il avait gouté aux joies de l’Orchestre en participant en 2007 au pupitre de trombone de l’Académie de l'orchestre National de Lyon sous la direction de Jean-François Verdier, il se voyait vivre de cette nouvelle passion.
Si bien qu’il fit tout, consciemment ou inconsciemment, pour entrer à 16 ans en septembre 2009 dans la classe de Michel Becquet et d’Alain Manfrin au CNSMD de Lyon.
Quittant la classe de seconde au lycée, il entra de plein pied dans le monde de l’enseignement supérieur en première année de licence au CNSMD.
En 2010, il confirme sa volonté de devenir musicien d’orchestre en rejoignant la session de l’Orchestre Français des Jeunes dirigé par Kwamé Ryan.
Sa rapidité à intégrer les notions techniques et esthétiques du trombone impressionnent ses camarades de promotion. Benjamin, sans doute hyper-actif dans son domaine de prédilection reste un jeune adolescent, en osmose avec les particularités de sa génération.
Il n’a ni le look ni l’attitude du petit génie et vit sa vie contrariée d’adolescent. Grâce à l’écoute et la protection attentive de son maître: Michel Becquet, Benjamin s’épanouit et prend conscience de ses possibilités et donc de ses responsabilités.
Il n’hésite pas à 18 ans, en janvier de cette année, à se présenter au concours de recrutement de second  trombone à l'Orchestre National de France. Il en sera finaliste.
C’est donc sans complexe qu’il rejoint Paris à la fin Juin pour concourir à la place de trombone soliste de l’Orchestre de Paris.
Poste pour le moins prestigieux que le jury du concours n’hésite pas à lui confier à partir de Septembre 2012. Il aura fêté en août son dix-neuvième anniversaire.
Benjamin partagera la chaise de premier soliste avec le talentueux Guillaume Cottet-Dumoulin entré en 2001 à l’Orchestre de Paris.

Son premier programme d’orchestre débutera en septembre par L’Oiseau de feu de Stravinski.
Benjamin, est à l’image de la jeune génération de musiciens, tenté par les trans-courants esthétiques, s’intéressant aussi bien aux grandes symphonies romantiques qu’à la musique baroque ou au Jazz qu’il découvre avec son camarade tromboniste Robinson Khoury.

Pour Benjamin, la grande question reste : comment concilier la poursuite des études supérieures au Conservatoire de Lyon et une place de responsabilité au sein du pupitre d’un des meilleurs orchestres européens, l’Orchestre de Paris.
Est-ce d’ailleurs une nécessité ?
En tout cas, quel que soit le système de formation artistique, rénové par le système LMD, certains jeunes dépassent les cadres. Benjamin en est la preuve.
Nul ne doute que les formations professionnelles qui recrutent des musiciens si jeunes puissent les épauler et les soutenir pour en faire des artistes accomplis, fer de lance de l’enseignement artistique fidèle à l’école française.
Y.R.