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William SHELLER

photo William SHELLER

William Sheller (au civil William Hand), né le 9 juillet 1946 à Paris, est un compositeur et chanteur français.
William Sheller, de son vrai nom William Hand, a vu le jour le 9 juillet 1946 dans le 17e arrondissement de Paris. Lorsqu’il a 3 ans, sa famille décide d’aller tenter sa chance aux États-Unis et part s’installer dans une petite ville de l’Ohio. Tout petit, William côtoie les plus grands musiciens de jazz américains, amis de ses parents qu’on l’oblige à écouter assis sans bouger ni parler pour ne pas les déranger. Ce qui lui a laissé par la suite une allergie profonde et définitive envers le jazz.
À l’âge de sept ans, William rentre définitivement en France. Il est pris en charge par sa famille maternelle travaillant dans le milieu du théâtre : sa grand-mère, ouvreuse au Théâtre des Champs-Élysées et son grand-père, chef décorateur à l'Opéra Garnier, lui permettent d’assister à des centaines de spectacles, aussi bien côté salle que côté coulisses, à « l’envers du décor » au sens strict du terme. Si bien qu’à dix ans, William a déjà décidé de son destin : il veut devenir « un petit Beethoven, sinon rien ». Ses parents approuvent le projet sans restriction, estimant « que cela devait se terminer comme ça ». L'apprenti compositeur s’initie d'abord au piano pour servir de support à ses compositions, puis il trouve un maître en la personne d’Yves Margat, ancien disciple de Gabriel Fauré. Celui-ci lui apprend non seulement le piano et la composition, mais aussi le latin, la philosophie, l’histoire, la littérature, etc. En classe de 2de, William quitte définitivement le milieu scolaire pour parfaire son enseignement musical. Lancé dans la composition de musique sérielle, qui l’ennuie profondément, il se prépare très sérieusement au Prix de Rome.
Mais les Beatles vont venir involontairement infléchir cette trajectoire toute tracée : un jour où son piano était en réparation, William va s’entraîner chez une amie qui lui fait écouter de la musique « moderne ». Il repart avec les disques, et quelques heures plus tard, il abandonne tout pour aller faire du rock. Au désespoir de son maître qui lui dit : « Mais avec le bagage que vous avez, vous n’allez tout de même pas faire le saltimbanque ». William s’adjoint alors aux Worst (« Les pires »), un groupe de rock niçois spécialisé dans les concerts-galères assortis de cachets misérables.
Très jeune, William s'était choisi comme nom de scène Sheller, en mélangeant les patronymes des deux écrivains "Schiller" et "Shelley". En 1968, il connaît enfin le succès grâce à My year is a day, chanson des Irrésistibles dont il avait composé la musique. Cette chanson, également interprétée par Dalida en français et en italien, fera le tour du monde. L’argent gagné sera immédiatement réinvesti dans la confection d’une messe de mariage psychédélique offerte en 1969 en cadeau à un couple d’amis. Commercialisée en 1972, Lux aeterna « s'est vendue comme des cages à lions » (sic) à seulement 2000 exemplaires. Mais c’est devenu aujourd’hui un album culte adulé des Japonais et des amateurs de bizarreries underground. Après My year is a day, William essaie de chanter sur trois 45 tours. Devant l’insuccès, il renonce à l’interprétation et continue ses travaux d’arrangeur, orchestrateur ou compositeur pour toutes sortes de chanteurs ou musiques de films (Erotissimo, Trop petit mon ami…) Comme Lux aeterna avait touché l’oreille de Barbara, celle-ci lui propose en 1973 de s’installer chez elle pour réaliser les arrangements de son album La Louve. C’est elle qui lui suggère de se remettre à chanter, et l’aide à trouver une maison de disques.
Des albums « pop » aux concerts symphoniques.
En 1975, William sort son premier album avec le concours des musiciens du groupe de rock Alice. Rock’n’dollars, moquerie faussement anglophone écrite en 5 minutes devient un tube et propulse son auteur dans la roue infernale du show-bizz, des émissions de télé en play-back complet et des magazines pour ados crédules. Trois albums sortiront en trois ans.
En 1979, usé et profondément malheureux de cette vie médiatique si éloignée de ses aspirations, William coupe les ponts et part à Los Angeles pour enregistrer l’album Nicolas. Quelques mois plus tard, à l’automne 1980, il découvrira l’immense plaisir de faire de la scène, ce qui le sauvera moralement et donnera une nouvelle direction à sa carrière. Après quelques concerts en province, William fait ses débuts sur une scène parisienne le 4 mai 1981 à Bobino. Un an plus tard, il foule pour la première fois les planches de l'Olympia, ce qui donnera lieu à son premier album live.
En 1982 suite à un problème douanier, William est contraint de se produire seul au piano sans ses musiciens. Un peu plus tard, il expérimente également le quintette avec piano et quatuor à cordes en compagnie de l’ensemble belge Halvenalf. Mais c’est à partir de 1987, avec Univers, que William peut enfin donner libre court à ses aspirations musicales mêlant musique savante et chanson populaire, en étant totalement libre du contenu de son album. Dans Ailleurs, sorti en 1989, William mélangera ainsi avec bonheur de la musique symphonique avec une pièce inspirée de la musique impériale japonaise.
William Sheller a composé de nombreuses pièces pour orchestre créées sur scène lors de concerts classiques ou des festivals comme la Suite française, créée au festival de Montpellier en 1985. En mai 1990, il donne une série de concerts au Palais des congrès de Paris avec un orchestre symphonique de 70 musiciens, placé sous la direction de Louis Langrée. À cette occasion est créé son Concerto pour violoncelle et orchestre, sous l'archet de Jean-Philippe Audin, déjà violoncelliste solo sur Ailleurs.
En 1991, l’album piano-voix Sheller en solitaire, totalement à contre-courant de la musique électronique en vogue, remporte un immense succès. Un titre tout nouveau, Un homme heureux, s'impose immédiatement comme la chanson emblématique de Sheller.
Par peur de s’autocaricaturer, William ne réitèrera pas, mais s’offre une bonne tranche de hard-rock en 1994 avec Albion, enregistré en Angleterre. Il faudra ensuite attendre jusqu’en 2000 pour écouter Les machines absurdes, première expérience shellerienne de musique électronique assortie de vraies cordes, sur des textes surréalistes. Le 11 novembre 2000 au Théâtre des Champs-Élysées, a lieu le plus long concert de sa carrière : William y a interprété sur près de quatre heures les principaux titres de son répertoire.
En avril 2003, Le Quatuor Parisii enregistre un ensemble de pièces pour quatuor à cordes écrites par William. En 2004, ce dernier compose une symphonie commandée par le Festival de musique classique de Sully-sur-Loire. L’œuvre a été créée le 5 juin 2004 par l'orchestre Ostinato, placé sous la direction de Jean-Luc Tingaud.
La même année, William Sheller renoue avec le piano-voix en proposant Epures, suite de mélodies très dépouillées enregistrées chez lui et sur son propre piano. L'enregistrement a d'ailleurs été assez difficile. Il y avait toujours un bruit qui venait le perturber et comme il ne voulait pas couper et faire des raccords, il s'y reprit jusqu'à 30 fois pour une seule chanson. Au début de l'année 2005, il effectue une grande tournée avec orchestre pour fêter ses trente ans de succès. Celle-ci donne lieu au premier DVD de sa carrière, Parade au Cirque royal, enregistré à Bruxelles en mars 2005. A la fin de la même année, William Sheller repart pour une deuxième tournée, accompagné cette fois par le Quatuor Stevens.
En octobre 2006 parait Ostinato, un CD entièrement dédié à la musique symphonique de William Sheller, interprétée par l'Orchestre Ostinato. Puis, le 1er octobre 2007 parait William Sheller et le quatuor Stevens live, version CD de deux concerts avec piano et quatuor à cordes enregistrés à Lannion en décembre 2005.
En octobre 2008 paraît son dernier album en date, Avatars, renouant avec un style pop rock progressif.

couverture Rock'N Dollard Robert Martin
Rock'N Dollard
William SHELLER
Arr : Thierry MULLER
Editeur : Robert Martin
Genre : Orchestre
Formation : Orchestre d'harmonie
Style et options : Variétés françaises
Exemplaire complet (SHEL04730-BA) : 139,94
Conducteur (SHEL04730-CO) : 39,14

couverture Rock'N Dollard Difem
Rock'N Dollard
William SHELLER
Arr : BERNSTEIN BRUCE
Editeur : Difem
Genre : Orchestre
Formation : Orchestre d'harmonie
Style et options : Variétés françaises
Exemplaire complet (DIF397318-BA) : 103,19