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De la jeunesse avant toute chose...

fin d'un modèle, espoir pour un autre.



le-peril-jeuneLa période n'est pas au parfait optimisme. Le temps présent est trouble, nous assistons à certaines mutations du fait de l'accélération des processus économiques et financiers. En ce qui nous concerne, dans notre secteur premier de l'industrie musicale (eh oui ! Il faut bien accepter de "salir" l'Art par la donne commerciale, n'oublions pas que nous  en vivons ou tentons d'en vivre !), les changements à venir vont être douloureux. Les difficultés budgétaires connues par l'État imposent des choix cornéliens. Ceux qui attendent tout de nos dirigeants en termes de subventions seront amers dans quelques mois. Cela a déjà commencer semble-t-il... Et mes craintes concernent le peu de retour pour l'heure du mécénat privé pour la Musique... Que va - t-il se passer si certains magnats de l'industrie, qui peuvent utiliser les lois de défiscalisation pour le mécénat, n'entrent pas rapidement dans la danse ?
Mais derrière ces constats à la teinte quelque peu sombre, il faut reconnaître un fait. Des générations entières ont bien profité du système. Le statut de musicien en France reste assez privilégié par rapport, s'il faut trouver un exemple près de chez nous, à celui du musicien britannique. Regardez le rythme de travail des orchestres londoniens, leur statut (tous free-lance ou presque), le contexte social (qualité médiocre des hôpitaux, transports, éducation...). Regardez celui des formations tricolores. Bref, il n'y a franchement pas de quoi se plaindre.
S'il fallait plaindre ou défendre une catégorie, j'accepte d'endosser le rôle de chevalier blanc pour un cénacle. Celui de la jeunesse. Les juvéniles payent notre confort et nos errances. Est-il normal qu'un jeune qui sort de l'université avec un Master 2 (Bac 5) ne puisse prétendre à mieux qu'une place de caissier dans une supermarché ? (celui à côté de chez moi est équipé de la sorte. Jeunes diplômés au chômage devant subsister sans papa et maman, et emplois handicapés afin de toucher les aides pour l'employeur...) ou à un emploi sous-payé par rapport à son niveau d'études. (sans parler des stagiaires...).Tuer l'espoir de la jeunesse, c'est assassiner le futur d'une nation.
Pourtant, malgré le contexte difficile, je rencontre bon nombres de jeunes qui ont pu saisir que la période du "tout est dû" est révolu. Partout en France, des jeunes se posent en créateur et initiateur et non en la fonction attentiste réservée à celle qui n'a pas connue les difficultés.
Parmi ces nouveaux entrants dans le monde du travail, j'ai découvert il y a quelques semaines une bande d'irréductibles lyonnais qui, de bric et broc, sont en train de créer ce qui se nomme l'avenir. Au contact de ces jeunes adultes bien dans leurs baskets, trompettes, trombones et tuba, je me prends à espérer. Le futur n'est pas si noir si l'on donne quelques moyens financiers et supports moraux à ce type d'entreprise au sens premier de sa définition. Jeunes musiciens du pays, osez ! Nous n'attendons que vous !
Foncez écouter le reportage sur l'École Lyonnaise des Cuivres, il y vraiment de quoi espérer et arrêter de déprimer...

Et c'est un bougon de première qui vous glisse cette invitation, c'est pour dire !
F.D.