Ce site nécessite JavaScript. Merci d'en autoriser l'exécution.
Please enable JavaScript in order to use this web site.
Pour revenir à la newslettre, cliquez ici
Le monde change...

Pensées en trois temps...



sablierIl est encore temps de vous souhaiter beaucoup de petits et grands bonheurs au quotidien pour cette nouvelle année en 11. Je ne suis pas vraiment sûr que les dièses augmentent et les bémols baissent mais bon, pour cet an neuf qui sera obligatoirement révolutionnaire (dixit les joyeux drilles, à la nouvelle haleine, passablement sur une autre planète le 1er janvier à 0h01…), nous ne pouvons qu’ajouter à nos revendications de citoyen-mélomane le slogan suivant : « de la musique, encore de la musique, toujours de la musique ». Concernant cette dernière promesse, je m’engage à l’appliquer pour toutes et tous… Et comme l’avait affirmé un humoriste à salopette qui manque décidément à notre société, de par son regard corrosif sur ceux qui possèdent le pouvoir : « je suis ni pour, ni contre, bien au contraire ! ».
En parlant du temps qui passe et du monde qui est censé changer, le progrès étant inéluctable -  enfin presque, je songe à la maquette  de notre Newslettre n°8, regarde une dernière fois les titres et manchettes qui doivent attirer votre regard et forcer le bouton gauche de votre souris à aller un peu plus loin, à la rencontre vers nos articles. Un élément doit vous frapper. La composition de notre équipe du mois : une japonaise, un italien, deux québécois, des suédois, un salzbourgeois et, tout en bas de la page, un ch’ti. Je sais, concernant ce dernier, c’est juste une histoire d’asile politique, vous me pardonnerez… Au final, je suis surpris et rassuré par cette constatation géographique. Nous ne sommes pas seuls sur la planète des amis de la musique. Au moins, les jours de déprime, quand je lis que 3% des enfants scolarisés en France fréquentent une École de musique ou un Conservatoire, que 3% des auditeurs de radio en France écoutent France Musique et Radio Classique, au moment de constater qu’au final, nous sommes une minorité, la fait de penser à tous ces amis de la fée musique qui, de par le monde subissent un sort identique, cela me donne l’effet d’un trait placé en deux points sur une mappemonde. Un lien fort entre êtres humains, de part delà les mers, les océans, les couleurs de peau, les modes de pensée. Pas besoin de parler couramment une langue bien étrangère à celle que nous entendons depuis l’enfance, la levée d’un chef, la respiration d’un chanteur et tous s’accordent et se comprennent. Un message électronique, une connexion sur Skype et les barrières temporelles sont abolies. Quelle chance que la technologie ! Le Dieu Chronos en perd son grec.
Bien sûr, cela ne doit nous faire oublier que nous ne pouvons défier indéfiniment le cours du temps, la Terre qui tourne sur son axe. Il peut-être étrange et indécent de prendre des nouvelles à dix mille kilomètres de son domicile alors que l’on ne connaît pas le nom de son voisin de pallier…  Tout est histoire d’équilibre.
Cela me fait songer à ce personnage d’un roman du génial Alessandro Baricco, cet auteur italien qui trouble le temps des récits de par ses répétitions de phrase ou l’architecture de ses romans. Ce personnage en question provient du somptueux les Châteaux de la colère, un musicien rêveur du XIXe siècle qui réfléchit sur la transmission de l’onde, pense pouvoir envoyer la voix humaine très très loin, par des grands tuyaux… Ce Pekisch l’avait souhaité, nous vivons maintenant avec.
Souvenez-vous de notre vie il y a à peine dix années !
Le sablier s’écoule et le monde change…
Le temps selon G.Ligeti :



F.D.