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L'Orchestre d'Harmonie de TOULON

les voisins de la Flotte...



Orchestre d'Harmonie de Toulon

orchestre harmonie toulon site robert martinSi l’on en croit certains nordistes aussi farceurs que les géants qu’ils accompagnent dans les rues à chaque carnaval, le territoire tricolore des Orchestres d’Harmonie se limiterait aux deux départements qui bordent la Belgique. Si le trait, bordé d’un clin d’œil, peut faire sourire l’entière France Musicale qui, des Pays de la Loire, à l’Alsace ou la région Rhône-Alpes - les autres places fortes ajouteront leur drapeau à emblème de lyre sur la carte, se réunit les soirs de la semaine et les week-end afin de partager la musique, il faut avouer qu’il y a quelques décennies, la ligne de démarcation entre soufflants et « percutants » nordistes et sudistes était nettement prononcée. A un point tel que les chtis se demandaient si une vie en Harmonie existait passé le Massif Central… Il faut rappeler qu’il fut un temps où les classes de hautbois et basson du Conservatoire de Paris, alors situé Rue de Rome, étaient l’apanage des activistes nordistes et que les seuls mots que l’on entendait au pupitre, entre deux respirations, ressemblait plus à du patois picard qu’à des interjections dans la langue régionale de Jean Giono. Le si talentueux Maurice Bourgue, premier non nordiste, à intégrer la classe  de hautbois du Conservatoire (un exploit à l’époque !) dû pratiquement acheter un dictionnaire français-chti lors de ses études !
Mais ces propos, aussi savoureux qu’une histoire méridionale à la teneur quelque peu exagérée, semble provenir d’une photo jaunie.  Les temps changent, la frontière  qui régnait a été effacée par un puissant vent chaud et si, le Sud ne prétendra jamais pouvoir rivaliser avec les séculaires formations d’au-delà de la Loire, l’activité des Orchestres à vent est maintenant fortement ancrée dans les mœurs des amateurs provençaux et azuréens.
Ainsi, à l’ombre du somp
musique flotte de toulon operatueux Opéra et de la base navale où réside la célèbre Musique des Equipages de la Flotte de Toulon, une association de passionnés a réveillé depuis 1998 la vie musicale non professionnelle de la préfecture varoise. La date peut étonner. Non, ce n’est pas une faute de frappe. Si l’on vante certaines formations qui célèbrent leur centenaire, il est réjouissant de constater qu’en cette époque du repli sur soi et du tout égoïsme social, ou beaucoup râlent mais sans proposer d’alternatives ; on puisse encore créer, de toutes pièces, un Orchestre d’Harmonie. De manière évidente, la chose n’est pas facile, il faut rassembler, se faire connaître, trouver quelques aides morales et financières, motiver les troupes qui ne connaissent que les beaux uniformes des marins mais, avec la force et la conviction qui animent ceux qui bénéficient du soleil – la lumière n’apporte-t-elle pas le sourire ? – ce qui peut passer pour de l’utopie devient réalité. C’est donc l’occurrence de l’Orchestre d’Harmonie Hector Berlioz de Toulon. En une grande dizaine d’années, l’Harmonie a réussi à s’imposer dans le cœur des Varois. D’une poignée de musiciens, il est maintenant composé d’une soixantaine de fidèles qui se retrouvent, entre sérieux et éclats de rire, afin de profiter de l’expérience musicale de chacun. Chaque année, les observateurs notent les progrès et l’Harmonie accède maintenant à de vraies salles comme le Palais des Congrès ou le somptueux plateau de l’Opéra. Les sorties hors de la rade se succèdent, l’Italie toute proche a entendu résonner les instruments de ces toulonnais et ces berlioziens ont osé bravé cette année le rude climat et les embouteillages de la région parisienne dans un actif échange avec l’Harmonie d’Antony (91). Et la surprise fut grande pour ces méridionaux qui constatèrent qu’à défaut de chaudes températures, les degrés celsius de la passion, du respect et de l’amour de la musique était élevé dans le cœur des parisiens. Comme quoi, la nation des amateurs est bien réelle !
Evidemment, comme pour chaque expérience de vie en société, c’est bien un souvent un seul être humain qui déclenche l’activité et insuffle la vie, l’Harmonie Hector Berlioz de Toulon n’a pas échappé à la règle. Ce pater familias qui revint au pays après une active carrière se nomme Claude Decugis.


A DECOUVRIR SUR INTERNET :

Le site officiel de l'Orchestre d'Harmonie de Toulon



CLAUDE DECUGIclaude decugis site robert martinS
Né à Ollioules (Var) en 1939, Claude Decugis a commencé la musique à la Lyre Provençale d'Ollioules, avec Victor Clément, son premier professeur. Suite logique dans le long apprentissage de son instrument, le Conservatoire de Toulon a précédé le Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris où il a obtenu un 1er Prix de saxophone dans la classe du maître Marcel Mule, ainsi qu'un 1er  Prix de Musique de chambre, obtenu en Quatuor de saxophones. Dès 1962, il occupe le poste de professeur de saxophone au Conservatoire du Havre puis, en juin 1966, il prend la direction de l'Harmonie Municipale du Havre. Son dynamisme, son implication et son enthousiasme lui permettent de franchir toutes les étapes. Ainsi, lorsqu'il décide, fin 1984 de quitter son orchestre, celui-ci est considéré comme un des meilleurs orchestres d'harmonie de France. Entre temps, il a obtenu le Certificat d'Aptitude (C.A.) pour l'enseignement du saxophone dans les Conservatoires et regagne Toulon. C'est donc le retour au pays et, en 1986, il reprend la baguette de sa chère Lyre Provençale, en piteux état, et après un travail acharné sur dix années, lui redonne des couleurs éclatantes. En insatiable homme d'action, il décide au cours de l'été 1998 de créer, avec quelques amis, l'Orchestre d'Harmonie Hector Berlioz de Toulon. Passionné par le répertoire pour Orchestre d’Harmonie, Claude Decugis est une signature réputée des magazines spécialisés pour les instruments à vent. Il continue de rédiger les critiques disques de nombreuses publications.


F.D.