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50 ans de l’Orchestre de Paris

Le film



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50 ans de l’Orchestre de Paris
le film Histoire(s) d’orchestre 1967 – 2017

Ce film, montage astucieux du réalisateur Cyril Leuthy des archives télévisées d’époque conservées par l’INA, retrace les tribulations d’un jeune orchestre en quête de sa propre salle de concert ! Celles de l’Orchestre de Paris qui fête en 2017, ses cinquante ans.
Ce montage d’archives émouvant, dévoilent des générations de musiciens attachés à leur orchestre.
Avant 1967, seule la radiodiffusion française avec l'Orchestre national de France, fondé en 1934, avait les moyens de faire exister un orchestre. Les associations symphoniques privées comme Les Concerts Lamoureux offraient des concerts de qualité des concerts souvent approximative par manque de répétitions.
La politique de grandeur du Général de Gaulle qui fait de la culture une arme pour le rayonnement de la France dans le monde se concrétise pour la musique à la fin des années 60.

Ainsi en 1967, l'Orchestre de Paris remplace la Société des Concerts du Conservatoire, association fondée au début du XIXe siècle avec à la tête le chef français de renommée internationale, Charles Munch.

Le 14 novembre 1967, Charles Munch dirige le tout premier concert de l’Orchestre de Paris. Au programme, Symphonie fantastique de Berlioz, Requiem Canticles de Stravinsky et La mer de Debussy.

On aperçoit dans ce film, chose extrêmement rare, les auditions filmées de quelques musiciens candidats. 300 musiciens s’étaient présentés parmi les meilleurs. Ce qui faisait la fierté de Marcel Landoswki, l’un des initiateurs du projet du nouvel orchestre parisien et directeur de la musique au ministère des Affaires culturelles d'André Malraux.
A la question sur la « French touch », le critique musical Bernard Gavoty demande à Charles Munch si les orchestres français ont une couleur particulière, le maestro répond : "J’en suis persuadé, j’ai toujours trouvé que la France est le seul pays qui a pu se créer une sonorité nationale et qui a pu la sauvegarder."

En revanche, lors d’une des premières répétitions, se retournant vers les premiers violons, Charles Munch leur demandent s’ils avaient de bons violons, regrettant le pupitre de Boston où la moitié était des Stradivarius.

Il est amusant d’entendre le mot solfège dans la bouche de Munch, reconnaissant aux musiciens français une aisance pour le déchiffrage qui faisait à l’époque la fierté des directeurs de conservatoire.

En octobre 1968, Charles Munch décède au cours de la première tournée en Amérique du Nord et les premières consécrations de la jeune phalange.
En 1969, le comité propose le poste de conseiller musical de l’orchestre à un Herbert von Karajan en pleine gloire. Il supervisera la formation jusqu’en 1971.
Lui succéderont, sir Georg Solti et Daniel Barenboim.

Dans le film, Anne Sinclair interviewe Daniel Barenboim. Elle lui précise qu’elle l’a suivi pour les répétitions de la salle du palais des congrès à la Mutualité avant un concert aux Théâtre des Champs Elysées. Lui demandant si ce n’était pas dommage cette transhumance : Daniel Barenboim lui répond sans ambages : "Je ne trouve pas que c’est dommage,  c’est honteux !"

L’arrivée du Président Mitterrand dont l’Orchestre de Paris avait accompagné l’arrivée au Panthéon le 21 mai 1981 vit naitre un espoir avec le projet annoncé de la réalisation de la Cité de la Musique à Paris.
Pour patienter, en septembre 1981, l’orchestre s’installe en résidence à la Salle Pleyel, rénovée en cinq mois.
En 1982, le ministre de la culture, Jack Lang, promet la construction avant cinq ans d’une grande salle de concert.

François Dupin, l’un des percussionnistes résume bien l’attente collective en déclarant : "Nous ne pouvons pas exister individuellement, nous ne sommes pas des concertistes, nous sommes des musiciens d’orchestre et c’est fabuleux car c’est une vie communautaire qui réclame un lieu."

La Cité de la Musique sera inaugurée 13 ans plus tard et sans salle de concert.
L’orchestre de Paris reste à Pleyel.
S’en suivront dans les années 2000 quatre années de résidence au Théâtre Mogador dans des conditions assez restreintes pour une formation symphonique de près de 120 musiciens auxquels s’adjoignent parfois une centaine de choristes.
Dès 2006, la salle Pleyel, une nouvelle fois rénovée, accueille à nouveau l’Orchestre de Paris.
Enfin, en janvier 2015, l’Orchestre de Paris inaugure à la Cité de la Musique, La Philharmonie de Paris et son complexe de salle de répétitions et de concert. Les destinées de l’orchestre sont actuellement confiées au 9ème directeur musical, Daniel Harding.

On espère que l’histoire continuera et que dans cinquante ans un autre monteur sortira des archives des trésors de vidéos et de films retraçant l’épopée de ce fabuleux orchestre.
Ecriture, réalisation, montage Cyril Leuthy

Production Orchestre de Paris / Pollen Média

Voir le documentaire :
50 ans de l’Orchestre de Paris

Y.R.