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Benjamin Biolay

Surface Médiatique et trombone en coulisse



Benjamin Biolay
Surface Médiatique et trombone en coulisse


biolay becquet rubenPour la sortie de son sixième album, « Vengeance » le chanteur Benjamin Biolay, fait la Une des magazines culturels,  Télérama, les InRocKuptibles, l’express… Il y parle de son enfance, du ciné, de son inspiration et aussi de son instrument fétiche, le trombone.
On doit à Benjamin Biolay le come back réussi d’Henri Salvador en 2000 avec Jardin d'hiver en collaboration avec Keren Ann.

Photo : Benjamin Biolay, Michel Becquet, Ruben Siméo

Benjamin Biolay rêvait d'être tromboniste
Pendant des années, sans confiance à sa propre voix, en filet susurré, il préfère accompagner en tant qu’auteur, producteur, arrangeur les projets de Keren Ann, Juliette Gréco, Valérie Lagrange, sa sœur Coralie Clément… ou de sa femme à l’époque l’actrice Chiara Mastroianni. Il signe aussi la musique du film "Clara et Moi" d’Arnaud Viard. Puis avec Isabelle Boulay et un hommage à Serge Gainsbourg pour son fils Lulu, « Ne dis rien ».
C’est que gamin, Benjamin Biolay ne se voyait pas au devant de la scène, plutôt au fond de l’orchestre. « Quand j'étais gamin à Villefranche-sur-Saône, la musique a surtout été un jardin secret. J'ai appris le violon à l'école de musique. Puis au Conservatoire de Lyon, j’ai débuté le tuba. Et dès que j'ai commencé à souffler dans les cuivres, l'année de mes 15 ans. J'étais sûrement pénible et déterminé, je prenais tout en grippe. Personne ne pouvait plus me contrôler.» Avec son cousin, il monte un petit groupe, Wind.
Son arrière grand-père avait été trompettiste à la Garde républicaine, son cousin était directeur du conservatoire de Nantes. Son père, clarinettiste amateur a toujours écouté beaucoup de classique.
Lui est plus attiré par les crooneurs, Sinatra, Nat King Cole, Henri Salvador, et Charles Trenet. Chet Baker l’inspire sur le plan instrumental comme vocal.
Le tuba ne lui suffit pas, touche à tout, il travaille six mois « en clandestin » le trombone, sans oser en parler à son prof de tuba. « J'avais rencontré le meilleur tromboniste du monde, Michel Becquet… et je me suis dis mon truc, c'est le trombone » !
Yvelise Girard, son professeur au CRR de Lyon, se souvient  qu’il adorait jouer des mélodies et détestait les morceaux trop technique ou trop agressif... Ce qui correspond assez à ce qu'il fait actuellement dans l’univers de la chanson.
En 1990, il décroche son premier prix de trombone et se familiarise à la guitare seul en regardant MTV.
Il commence alors à rentrer dans les « affaires » musicales. Deux ans plus tard, il lâche le trombone pour devenir chanteur, « Mes parents ont été catastrophés. Le trombone, c'était une rente à vie ! »
Il quitte la région Lyonnaise pour « monter » à Paris. Il y fait le tour des maisons de disques, ses maquettes sous le bras et se destine dès 1992 à la musique Pop. Ce n’est que deux ans plus tard qu’il enregistre avec son groupe rock, Mateo Gallion. Son premier succès, ne viendra qu’en octobre 1996, en solo avec son premier 45 tours, « la Révolution » produit chez EMI.

"Rose Kennedy"
En mai 2001, son premier album, "Rose Kennedy" est salué par une critique très élogieuse. Il est  désormais reconnu sur la nouvelle scène française.
Dans cet album, Benjamin Biolay évoque de manière subliminale ses débuts de tromboniste en intitulant un des titres Soixante-douze Trombones avant la grande parade référence 4 trombonistes en moins à la célèbre marche 76 trombones du film tirée de la comédie-musicale "The Music Man".

"A l'origine"
En Avril 2005, Benjamin Biolay est de retour avec un album solo "A l'origine".
Il invite en studio Françoise Hardy pour un duo pour le titre « Adieu Triste Amour » et son mentor Michel Becquet a qui il dédie un grand solo de trombone pour « Dans mon dos ». Pour cet album, Benjamin Biolay renoue avec Lyon et se retourne sur son adolescence en invitant pour plusieurs titres enregistrés dans une Eglise de Lyon la Maîtrise d’enfants du conservatoire où il avait « fait ses armes ».

En 2008, lors de la sortie du 21ème album de Julien Clerc Où s'en vont les avions, on retrouve Benjamin Biolay comme auteur, arrangeur et multi-instrumentiste, à la basse, piano, celesta, clavier Fender, mélodica, flûte Toucan, Ukulele, violon et alto, ainsi qu’au trombone et même à la trompette.
Mais pour la trompette, Biolay a une préférence pour les virtuoses et il fait appel au jeune Ruben Siméo en 2009 pour quelques titres de l’album « La Superbe ». Ruben Siméo à la trompette piccolo se livre à un clin d’œil musical pour Night Shop  à la manière de Penny Lane des Beatles. Pour  « lyon presqu'ile » la trompette flirte avec l’impro.
Aujourd'hui, à 39 ans, Biolay pour son sixième album, Vengeance, où apparaissent Vanessa Paradis, Oxmao Puccino ou Orelsan… dans un univers éclectique  Rap,  Hip Hop, mais aussi  Funk,  Soul où les cuivres toujours présents et sonnent en section ponctuant de riffs quelques titres comme « Aime mon amour ».



Benjamin Biolay, Michel Becquet et Ruben Siméo interprètent en 2008 à Lille
Syracuse sous la direction de Philippe Langlet

Y.R.