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Trop-plein d'infos ? Trop d’infos, tue l’info ?

A l’heure d'écrire cet édito, jeudi 19 juillet, veille de la mise en ligne de cette Newslettre, pressé par les contraintes, je me dis qu’il serait dommage de rater une information d’un événement majeur prévu en France. Inutile de vous parler de foot et de l’arrivée à Paris de joueurs millionnaires. Tout le monde en parle. Et c’est un peu éloigné des préoccupations des musiciens, notamment des professionnels à qui l’on demande d’accompagner gratuitement à Londres les exploits sportifs olympiques. J’avais plutôt imaginé évoquer le concert de Madonna à l’Olympia le 27 juillet prochain. La location du concert de la "Material Girl" réservé aux membres du fan club est ouverte sur le site www.olympiahall.com. Forcément des fans de Madonna se trouvent parmi les lecteurs de la NLRM et ont besoin de cette information. C’est au cours de mes recherches documentaires sur cet événement parisien que je découvre mes lacunes journalistiques.   Observateur du monde de cuivres depuis quelques années, j’ai la naïveté voire la prétention de penser être informé et de relayer l’information sur l’actualité des cuivres. De tous styles, baroque, classique, contemporain, jazz ou variétés. Il me semblait que très peu d’événements musicaux échappaient à ma scrupuleuse vigilance. En tout cas pas les événements majeurs car je pouvais compter sur un réseau de fidèles pour recevoir un mail ou message annonçant telle sortie de CD, de programmation de concerts, de festivals ou autres rencontres. Quelle n’est pas ma stupéfaction de découvrir que ce jour, le jeudi 19 juillet, un nouveau concert d’anthologie se prépare pour le soir même à Paris, à l’Olympia. Ce théâtre mythique accueille en effet dans le cadre du festival parisien "Nous n’irons pas à New York" le trompettiste américain Wynton Marsalis accompagné du Lincoln Center Jazz Orchestra de New York et de Grégory Porter, la nouvelle perle vocale afro-américaine. Pour Wynton Marsalis, habitué du festival d’été à Marcillac, c'est la première fois qu’il foulera la scène de l’Olympia. Un symbole, pour un homme aussi féru d'histoire. «J'entends y célébrer le concert que Count Basie a donné à l'Olympia en 1962 et rendre hommage à Dizzy Gillespie, qui y joua trois ans plus tard», explique-t-il avec entrain au Figaro.fr.  «J'avais 21 ans, la première fois que je suis venu en France. J'ai été frappé par le fait qu'il est possible de parler avec des gens des nuits entières. Les Français ont un grand amour du langage. En tant que musicien, j'apprécie le grand nombre de festivals français et la bonne ­compréhension du public envers notre musique, qui remonte à l'époque où ­Sidney Bechet s'était installé chez vous». Dommage ! Quand vous lirez ces lignes, le concert sera passé et moi je n’y serai pas allé, ayant zappé l’info. Alors ! Trop d’infos, tue l’info ? Yves Rémy

Y.R.