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Billie chez les Gones !

Baltimore version rosette et tablier de sapeur...



 pochette lady dayDans notre bon vieux pays où l’on aime classer, trier, étiqueter, compartimenter des individus à une seule et unique activité, rares sont ceux qui osent sortir du territoire autorisé. C’est sans compter sur les actifs cuivres de l’Orchestre National de Lyon. Cette illustre formation, qui peut s’échapper officiellement du fond de l’orchestre afin de jouer les trublions sur le devant de la scène, s’arroge le droit de quitter les sentiers battus des chorals de Symphonies de Bruckner, à la conquête d’espaces sonores autres que ceux réservés aux musiciens classiques d’un orchestre permanent en queue de pie. Pour ce nouvel opus discographique, et en ces temps mouvementés de la  non prise de risque artistique et budgétaire, nous pouvions nous attendre à une énième session studio avec hommage au Common man de Copland, Fireworks de Haendel ou autres Fanfares de musique de scène française… Nenni, ce serait mal connaître ces aurifiés qui fréquentent la halle Paul Bocuse à la recherche de parfums variés, les papilles dressées vers une certaine notion de diversité sensitive.  Ce sont avec les esprits peints en bleu et les têtes emplies de tonalités bémolisées que ces apôtres lyonnais du cuivre en section ont abordé avec enthousiasme un répertoire de rêve. Celui du swing et d’un genre musical - peut-être ? Vieux débat... - plus libre, venu de l’autre côté de l’Atlantique. Celui sublimé par les grandes voix noires, ces bons vieux standards gravés dans l’éternité de la cire chaude par la Lady Day de Baltimore, Billie Holiday. Portés par les subtiles arrangements de Stéphane Pelegri et la sensuelle voix d’une diva blanche venue d’un ile de Beauté, l'Ensemble de Cuivres et Percussions de l’Orchestre National de Lyon apporte leur pierre à l’édifice. Décidément, il serait temps que les instances supérieures se rendent compte de la richesse moléculaire de cet orchestre, de ces pupitres qui font le liant entre les musiques populaires et savantes auprès d'un large public, de l’enthousiasme de ces soufflants qui portent avec fierté une appellation d’origine bien contrôlée, celle d’un Orchestre National de tout premier rang.

catali antoniniTribute to "Lady day" par Catali Antonini, chant et l'Ensemble de Cuivres et percussions de l'Orchestre National de Lyon. Orchestrations de Stéphane Pelegri (Fender Rhodes) et Pascal Berne (plage 3). Avec la participation de Manu Vallognes, Basse fretless et Yvan Oukrid, Batterie. 

CD
Éditions Robert Martin ECPL 002/1 . 48'02 . Enregistrements de mars 2009.




A DECOUVRIR :

  Le site de l'Ensemble de cuivres et percussions de l'Orchestre National de Lyon

- Ecouter deux extraits du CD 
https://www.edrmartin.com/extrait-mp3-newslettre/nl_22_57863.mp3


(vous pouvez acheter ce disque sur le site des Editions Robert Martin)




ensemble de cuivres de l onl


Quatre questions à Christian Léger (trompettiste de l'Orchestre National de Lyon):

Comment est née cette double rencontre entre Billie Holiday, Catali Antonini et les musiciens de l'ONL ?
C.L. : L’hichristian legerstoire de ce projet est très simple. Catali Antonini est l’épouse de Stéphane Pelegri, notre collègue percussionniste de l’Orchestre National de Lyon. Ils se produisent régulièrement ensemble en quartet - d’ailleurs, avec les musiciens présents sur le CD ! Catali tenait à rendre hommage à  cette grande dame, cette Lady Day et Stéphane, qui est aussi un réputé pianiste, compositeur et arrangeur a réalisé de superbes arrangements pour elle, tout en pensant à ses proches collègues de l’orchestre !
- Est-il aisé de changer de registre pour un cuivre d'orchestre symphonique ? Jouer une Symphonie de Mahler et le lendemain les arrangements de Stéphane Pelegri ?
C.L. : Aisé , certes, non ! La première lecture était une belle catastrophe ! Mais nous avons eu la chance de travailler avec les acolytes de Stéphane et Catali , musiciens spécialistes de cet univers qui nous ont rapidement donné la direction à suivre et  confié l'esthétique, la manière de faire afin d’interpréter cette musique . Le résultat est plus que satisfaisant puisque nous avons obtenu de très belles critiques dans des magazines spécialisés jazz …
- Comment évoquer la voix de Catali Antonini avec des mots cuivrés ?
C.L. : Je n’emploierais pas le mot « cuivré » car quand on évoque le cuivre, on parle de sonorités métalliques et  cela me gêne, la comparaison est impropre pour Catali . Une voix envoûtante surtout ! Elle peut changer de couleur à chaque instant . Je trouve qu'interpréter Billie Holiday lui va parfaitement , c'est exactement le timbre qu'il fallait pour chanter cette musique, j'avoue avoir été bluffé !
- Quelle sera le prochain projet des Cuivres et Percussions de l'Orchestre National de Lyon ?
C.L. : D’abord, les prochains  concerts :  nous avons joué le 24 avril, près de Roanne et nous serons le 4 octobre prochain au Clos Vougeot ,en Bourgogne, chez notre ami trompettiste Thierry Caens . Concernant les projets de grande envergure : nous célébrerons en 2011 le vingtième anniversaire de l’Ensemble de cuivres et percussions de l’Orchestre National de Lyon. Nous souhaiterions, avec les collègues de l’ensemble, marquer d’une pierre blanche cette célébration et nous devons réfléchir sur l’organisation d’une telle manifestation, mobiliser autour de nous afin de programmer une manifestation à la hauteur... Nous aimerions mettre sur pied un grand week-end, inviter un ou deux groupes de cuivres de rang international, et aussi pouvoir rassembler un maximum de musiciens amateurs de la région . Donc, avis aux amateurs de l’Ensemble et des cuivres !
F.D.